La catégorie des documentaires rassemble des publications de nature très hétérogène, des livres de cuisine aux essais, en passant par les ouvrages scientifiques et les guides de voyage. Le palmarès 2015 des prêts reflète cette diversité avec, en tête, Manderley for ever, la biographie romancée de Tatiana de Rosnay consacrée à Daphné Du Maurier, mais aussi Cette nuit, la mer est noire de Florence Arthaud, à la 7e place, ou Mémoires de Beate et Serge Klarsfeld, au 25e rang. Le classement compte 13 références parues en 2015, mais aussi certaines, très anciennes, comme les indétrônables Cakes de Sophie, qui datent de 2000.

Acquisitions moins concentrées

Côté acquisitions, on note, comme pour la fiction, une forte adéquation avec le palmarès des prêts, où apparaissent en bonne place les 10 titres les plus achetés par les bibliothécaires. Véritable phénomène, Le charme discret de l’intestin, numéro 1 des ventes en librairie, est aussi à la 1re place des titres les plus achetés par les bibliothèques et à la 3e place des titres les plus empruntés. Les acquisitions sont cependant beaucoup moins concentrées sur les parutions de l’année que celles des romans, 38 références seulement datant de 2015. La dispersion des acquisitions est aussi plus forte que pour la fiction : 90 % des titres les plus achetés l’ont en fait été faiblement, la plupart des références du palmarès étant présentes dans moins d’un tiers des bibliothèques de l’échantillon.

Le commentaire : Christophe Lerenard, médiathèque du Pavillon blanc, Colomiers

"Chez nous aussi, Le charme discret de l’intestin est toujours emprunté. Les intestins sont d’ailleurs devenus une obsession pour les lecteurs. Quand je sens une forte demande pour un thème, j’achète d’autres livres sur le même sujet afin de diversifier les points de vue. Nos collections sont organisées en pôles thématiques. Les acquisitions se font selon une logique d’ensemble car on ne doublonne pas les achats. Dans mon secteur, certains titres sont au carrefour des sciences et des questions de société. On a décidé de mettre les BD documentaires, qui ont le vent en poupe, dans le rayon BD, car en sciences et techniques, elles n’étaient pas assez visibles."

29.04 2016

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