Mieux ! Notre chiffre d'affaires a augmenté de 25% en 2020 par rapport à 2019*. Nous revenons à l'équilibre après quatre années dans le rouge. Depuis mon arrivée en 2019, j'ai procédé à une baisse de la production de 25% et mis l'accent sur la non-fiction, mon domaine de prédilection. Certains documents se sont très bien vendus cette année, notamment l'essai d'Edgar Morin, Changeons de voie: les leçons du coronavirus, qui s'est écoulé à 28000 exemplaires après le confinement. Cela a été une bonne surprise. Désormais, nous attendons beaucoup du récit de Line Renaud avec Bernard Stora, paru le 7 octobre.
Comment avez-vous vécu le confinement ?
Au début, cela a été difficile. Le confinement est tombé pile au moment où nous changions de diffuseur, nous sommes passés du CDE à UD. Comme pour d'autres éditeurs, nos livres sont restés bloqués dans des entrepôts pendant deux mois. Nous avons essayé de remettre en avant l'office maudite du 16 mars en mai, en reboostant la pub. Notamment les enjeux du printemps, comme Debout les damnés de l'Uber ! de Charline Vanhoenacker et L'homme de la plaine du Nord de Sonja Delzongle.
Et vous avez réussi à les sauver ?
Cela a été très compliqué. Mais nous n'avons pas baissé les bras et avons prolongé la promotion des auteurs. Charline Vanhoenacker a participé à des festivals à la rentrée et même après. Le passage de Sonja Delzongle à "La Grande Librairie" a relancé en juillet les ventes de son polar.
Comment allez-vous marquer cet anniversaire ?
Nous avons voulu remettre en avant notre fonds en publiant le 14 novembre trois beaux livres, trois éditions collector de luxe: Just kids de Patt Smith, Sueurs froides de Boileau-Narcejac et Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline. Nous aurions aimé fêter cet anniversaire autour d'une fête ! On espère que le contexte sanitaire sera meilleur l'an prochain... pour fêter nos 91 ans !
*Sur l'année 2019, le chiffre d'affaires de Denoël est de 2436300 € (société.com).