Armand Colin, spécialiste de l’édition en sciences humaines, sera fusionné avec Dunod au cours du premier trimestre. La nomination d’un commissaire à la fusion a été validée, et les représentants du personnel ont été informés du projet, désormais acté.
“Juridiquement, c’est une fusion absorption, et c’est un rapprochement sur le plan éditorial et humain. L’ensemble des équipes d’Armand Colin rejoindra Dunod dans le courant du mois de mars” indique le service de communication du groupe Hachette. L’objectif est de “construire une grande maison universitaire et professionnelle plus forte, pour faire face à un marché universitaire qui vit une situation difficile.”
“Il s’agit de la meilleure solution pour assurer un avenir à Armand Colin, il n’y aura pas d’impact sur l’activité éditoriale” assure le groupe. Une vingtaine de personnes sont concernées par le transfert, sur un effectif de 36 salariés en 2012, plusieurs départs ayant été enregistrés au cours des derniers mois.
Confronté à un marché difficile, Armand Colin a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 6 millions d’euros, en repli, pour une perte de 1,1 million d’euros, après un exercice 2011 également déficitaire (- 0,47 million d’euros). Depuis le départ de Jean-Christophe Tamisier en février 2013, la maison est dirigée par Philippe Clémençot, qui avait d’abord effectué une mission de conseil.
Avec un chiffre d’affaires de 23,7 millions d’euros et un bénéfice de 0,87 millions d’euros en 2012, Dunod se trouve dans une meilleure situtation financière. Spécialiste des sciences et techniques, elle emploie environ 120 personnes et est dirigée par Pierre-André Michel. Les deux filiales appartenaient auparavant à VUP (Vivendi Universal Publishing), Editis aujourd’hui, et ont été reprises par Hachette en 2004.