Le responsable des droits étrangers de La Fabrique Ernest M. avait été arrêté à Londres le 17 avril au motif qu’il aurait participé à des manifestations en France et « sous prétexte de vérifier qu’il n’est pas sur le point de commettre des actes terroristes », avait déclaré son éditeur. Le Syndicat national de l'édition (SNE) condamne dans un communiqué en date du 4 mai cette arrestation et rappelle l'importance de la liberté de publication.
« Le Syndicat national de l’édition tient à affirmer sa réprobation face à une interpellation qui fait peser une menace sur la liberté de publication », est-il précisé dans le communiqué. Et rappelle l'un des principes de la Cour européenne des droits de l’homme, à savoir que « la liberté d’expression constitue l’un des fondements essentiels d’une société démocratique, l’une des conditions primordiales de son progrès et de l’épanouissement de chacun ». Lors de l'interrogatoire, des questions lui ont été posées sur ses opinions politiques. « Il lui a été demandé de nommer les auteurs "antigouvernementaux" du catalogue des éditions La fabrique », détaille le syndicat.
Ce dernier insiste sur le fait qu'Ernest M. a été interpellé sur le fondement d’une législation antiterroriste qui permet « d’arrêter, interroger, fouiller et, si nécessaire, détenir des personnes sans aucune autorisation préalable ni aucun soupçon ». Cette même loi « permet en outre de rendre délictuel le refus de laisser l’ensemble des données de ses appareils électron
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