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Un éditeur taïwanais arrêté en Chine

Li Yanhe, éditeur Tawainais, a été arreté en Chine pour "soupçons d'atteinte à la sécurité nationale" - Photo DR

Un éditeur taïwanais arrêté en Chine

Le dirigeant de la maison d’édition Gusa fait l’objet d’une enquête pour suspicion d’atteinte à la sécurité nationale en Chine. L’Association internationale des éditeurs (IPA) se dit « préoccupée ». 

Par Éric Dupuy
avec AFP Créé le 27.04.2023 à 18h41 ,
Mis à jour le 28.04.2023 à 00h48

L'éditeur taïwanais Li Yanhe, fondateur de Gusa Press, a été arrêté en Chine, « soupçonné de se livrer à des activités portant atteinte à la sécurité nationale », selon un porte-parole du bureau des affaires taïwanaises de Pékin.

Dans un communiqué, l'Association internationale des éditeurs (IPA) se dit « préoccupée » par le fait que « la détention concerne des livres publiés à Taïwan qui ne sont pas disponibles en Chine ».

Critique politique sur le Parti communiste chinois

Des militants et des journalistes à Taïwan ont sonné l'alarme après la disparition de Li Yanhe, parti voir sa famille à Shanghai le mois dernier. Le poète chinois dissident Bei Ling a évoqué la semaine dernière sur Facebook des suppositions selon lesquelles M. Li avait été « arrêté secrètement » à Shanghai.

Gusa, fondée en 2009, publie des livres d'histoire et de critique politique sur le Parti communiste chinois, y compris sur les accusations concernant la répression des Ouïghours au Xinjiang ou la propagande internationale de Pékin. Parmi ces publications, Red Penetration. The Truth About Chinese Media's Global Expansion ou Blind Lawyer. A Human Rights Fighter Looking for Light in Dark China.

La loi chinoise sur la sécurité nationale interdit, avec des formulations très générales, tout engagement dans des « activités séparatistes » et la « subversion ».

Pression de la Chine sur Taïwan accentuée depuis 2016

La Chine estime que Taïwan est l'une de ses provinces qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.

Pékin dit espérer une « réunification » pacifique mais ne pas exclure l'emploi de la force en cas de rupture du statu quo à son désavantage. Sa pression sur Taïwan s'est accentuée depuis l'élection en 2016 de la présidente Tsai Ing-wen, issue d'un parti pro-indépendantiste.

Kristenn Einarsson, présidente du comité de l'IPA pour la liberté de publier, assure « suivre le cas de Li Yanhe ».

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