Le 17 avril dernier, le responsable des droits étrangers aux éditions La Fabrique et collaborateur de La Volte était arrêté et placé en garde à vue à Londres, dans le cadre d'une loi antiterroriste, alors qu'il se rendait à la Foire du livre pour représenter les deux maisons. Son refus de transmettre les codes d'accès de son ordinateur et de son téléphone lors de sa garde à vue (il a été libéré le mardi 18 juin en fin d'après-midi) avait entrainé des poursuites judiciaires à son encontre.
Éditeurs, auteurs, libraires avaient alors réagi en soutien au collaborateur de La Fabrique et de La Volte dans plusieurs tribunes publiées dans la presse.
Le Crown Prosecution Service n'a finalement pas donné suite à cette affaire et a ordonné la restitution de ses effets personnels au concerné, le vendredi 23 juin. Dans un communiqué daté du 27 juin, ses deux avocats Marie Dosé et Richard Parry annoncent l'abandon des poursuites et précisent : « Des interrogations persistent sur le rôle des autorités françaises jouées dans cette affaire, compte tenu notamment des questions exclusivement centrées sur la politique française posées à notre client durant ses interrogatoires ».
Cet événement a suivi de quelques semaines la qualification de « terrorisme intellectuel » employée début avril par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin dans un entretien accordé au Journal du Dimanche. Le 21 juin, un décret procédait à la dissolution des Soulèvements de la Terre en évoquant un titre publié à La Fabrique en 2020 : Comment saboter un pipe-line. Son auteur Andreas Malm s'est récemment exprimé dans une tribune, bientôt rejoint par un texte de soutien et d'inquiétudes composé par ses éditeurs à l'étranger.