LAGARDÈRE PUBLISHING

Le siège de Lagardère à Paris.- Photo OLIVIER DION

Après un succès exceptionnel, le retour aux jours ordinaires paraît toujours trop tranquille. Porté au sommet en 2009 par les ventes massives de la saga de Stephenie Meyer, Lagardère Publishingn (Hachette Livre) revient depuis deux ans à une phase plus calme d'activité, avec des ventes en repli de 6 % au premier trimestre 2011, à 900 millions d'euros à périmètre comparable. La branche édition de Lagardère reste encore la plus rentable du groupe, avec un résultat opérationnel de 71 millions d'euros, et cela malgré un recul de 30 %. Les différentes filiales avaient vendu 11 millions d'exemplaires de la série Twilight au 1er semestre 2010, "auxquels s'ajoutent les cessions de droits à l'international", souligne le communiqué de Lagardère. Ce repli attendu a été partiellement compensé par "de bonnes performances en France pour la littérature générale, l'éducation et pour Larousse" et par "une forte progression du livre numérique dans les pays anglo-saxons". Le numérique "représente désormais 5 % du chiffre d'affaires total" de la branche livre. Aux Etats-Unis, il représente 20 % des ventes des titres grand public, et 8 % au Royaume-Uni, insiste le communiqué à l'attention des analystes financiers, qui ne conçoivent plus d'autre avenir au livre que sous forme numérique. Les résultats de la presse magazine (Lagardère Active) et du réseau international des kiosques (Lagardère Services) se redressent, mais ceux de la branche sport (Lagardère Unlimited) se sont dégradés, entraînant une chute du cours de l'action. Globalement, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires stable de 3,7 milliards d'euros au 1er semestre 2011, et un résultat opérationnel de 168 millions d'euros (- 8,2 %).

En France, le scolaire (Hachette Education, Hatier, Foucher, Didier) assure toujours l'essentiel de l'activité et des résultats de la branche édition, comme le confirme le bilan 2010 publié cet été. Compensant les replis au collège, notamment chez Hatier et Didier, l'entrée en vigueur des nouveaux programmes au lycée a spectaculairement relancé les ventes de manuels pour les classes de seconde, et la tendance devrait se poursuivre en première cette année. 2010 a également été marquée en France par le repli de la branche littérature générale, après une année 2009 poussée par les ventes de Dan Brown chez Lattès (1,1 million d'exemplaires), et de Patricia Cornwell aux Deux Terres. Les bonnes performances de Stock, Calmann-Lévy et du Livre de poche ont partiellement compensé l'absence de ces très gros best-sellers. Fayard et Grasset étaient en léger repli, de même que les maisons universitaires (Armand Colin et Dunod), alors que Larousse s'est bien redressé grâce aux segments pratique et jeunesse. Hachette Livre a réalisé l'an dernier près d'un tiers de son chiffre d'affaires consolidé en France (soit 697 millions d'euros), 20,5 % aux Etats-Unis, et 15,8 % en Grande-Bretagne.

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