Le marché du livre physique espagnol a enregistré une perte de 20 millions d'euros de revenus depuis le début du confinement, annoncé le 15 mars dans le pays afin de lutter contre la pandémie de Covid-19.
Comme en France, la mise à l'arrêt de la filière du livre a entraîné une chute abyssale des ventes de livres papier, révèle une étude de l'institut Nielsen Bookscan,
publié par Publishnews.
Du 16 au 22 mars, les ventes d'ouvrages se sont réduites de 80,4% par rapport à la semaine précédente, elle-même déjà marquée par une baisse de 27% des achats par rapport à la même période en 2019. En valeur absolue, cela représente 570994 exemplaires écoulés en moins, soit l'équivalent d'une perte de plus de 10 millions d'euros de chiffre d'affaires par rapport à l'année précédente. Les données de la semaine du 23 au 29 mars confirment l'effondrement du marché, malgré un léger sursaut avec une hausse de 3,28% en nombre de titres écoulés et de 5,91% en chiffre d'affaires par rapport à la première semaine de confinement.
Jeunesse prioritaire
Les secteurs du livre jeunesse et du scolaire ont concentré l'essentiel de la demande espagnole au début du confinement. Les livres pour enfants et adolescents (livres illustrés, fiction, apprentissage, manuels scolaires, etc.) représentaient 41,5% du volume des ventes sur la deuxième moitié de mars. Comme en France, les Espagnols ont d'abord voulu assurer une forme de continuité pédagogique pour leurs enfants, avant de se tourner vers la fiction pour adultes.
En Espagne, les librairies pourraient être autorisées à ouvrir à partir du 26 avril.