Dès sa parution pour la rentrée littéraire, Orléans de Yann Moix (Grasset) se retrouve au cœur d'une bataille familiale, attaqué par le père et le frère de l'auteur, à coups d'interviews, de lettres, de dessins antisémites exhumés, dans toute la presse. Le livre démarre très vite en librairie et prend la 3e place du classement après quatre jours de vente. Tiré au départ à 27 000 exemplaires, il a été réimprimé deux fois et atteint un tirage total de 42 000. Avant même la une de Libération le 28 août et le passage de l'auteur dans l'émission « On n'est pas couché » le 31 août. Orléans pourrait ainsi dépasser les scores de Naissance (37 500 ventes) et d'Une simple lettre d'amour (34 600 ventes).

Traitant d'abord de la sphère familiale puis des amis et amoureuses, Orléans est le récit de l'enfance, de la maternelle aux classes préparatoires, d'un enfant battu et humilié. Si certaines scènes sont terribles - il est envoyé à l'école en pyjama, ses livres et ses dessins sont brûlés, des excréments sont servis à table devant sa petite amie -, le livre révèle aussi, notamment à travers une passion précoce pour André Gide, la naissance d'un écrivain et la force de la littérature.

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