Félicien Marceau, de son vrai nom Louis Carette, membre de l'Académie française depuis 1975 (fauteuil n°21), est décédé ce mercredi 7 mars 2012 à 98 ans, a annoncé à l'AFP Antoine Gallimard, P-DG de la maison qui éditait le romancier. Passant au crible d'un style humouristique et délicat les oppressions de la société sur l'entendement et la liberté humaine, il laisse derrière lui une oeuvre littéraire conséquente, constituée de plus d'une quarantaine de romans, essais et pièces de théâtre.
De 1936 à 1942, Félicien Marceau travaille en tant que chroniqueur à la Radiodiffusion belge où il fut directeur des actualités. à la libération, il fonde en Belgique une maison d'édition où il publiera ses premiers romans. C'est en France, toutefois, qu'il construit sa renommée : en 1948, paraît le roman Chasseneuil suivi de Casanova ou l'anti-Don Juan (1949), Capri petite île et Chair et cuir en 1951, son mémoire intitulé Les Années courtes (1968), l'essai Le Roman en liberté (1977) ou encore L'Affiche (2000), tous publiés au éditions Gallimard.
En 1952, l'ex-bibliothècaire au Vatican obtient pour L'Homme du roi le prix de la Fondation Del Duca, puis en 1955, le Prix Interallié pour Les élans du coeur. Il acquiert la consécration avec son roman Creezy, prix Goncourt 1969. En 1975, Félicien Marceau décroche le Grand prix de la Société des auteurs et des compositeurs dramatiques, en 1993 le prix Jean Giono, et enfin, en 1994, le prix Jacques Audiberti pour l'intégralité de son oeuvre.
Félicien Marceau s'est aussi essayé au théâtre avec succès dès 1957 avec L'oeuf (1957), pièce en deux parties inscrite au répertoire de la Comédie-Française, ou encore avec La Bonne soupe (1959), adaptée au cinéma en 1963 par Robert Thomas, avec Annie Girardot et Marie Bell. Il était commandeur de la Légion d'honneur.