Deux semaines de festivals, une centaine d'auteurs francophones et autant de rendez-vous organisés dans 40 lieux et 60 écoles dans tout le Liban, le tout en cette période si difficile pour le pays du Cèdre... "C'était plus que jamais nécessaire, et si nous ne l'avions pas fait, personne ne l'aurait fait !", résume Mathieu Diez, attaché pour le livre à l'Institut français du Liban et commissaire général de Beyrouth Livres, première édition du festival littéraire qui s'est tenu du 19 au 30 octobre.

Beyrouth livres 2022
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Jusqu'en 2018, le Salon du livre de Beyrouth était la troisième manifestation francophone de la planète, derrière Paris et Montréal. Le format salon avec des points de vente paraissant indécent au regard de la situation économique, la piste d'un grand festival proposant débats et rencontres gratuites partout dans le pays s'est imposée d'elle-même. Une soixantaine de partenaires mondiaux, privés comme publics, se sont mobilisés. "L'idée était de faire un retour massif. L'évènement était tellement attendu par les Libanais : des générations entières de lecteurs ont été élevées au Salon du livre de Beyrouth", ajoute Guillaume Duchemin, à la tête de l'Institut français du Liban.

Et ces lecteurs ont répondu présent : plusieurs dizaines de milliers d'entre eux se sont déplacés, indiquent les organisateurs. "L'accueil a été extrêmement enthousiaste, que ce soit des acteurs du livre ou du grand public. Tous l'ont noté comme un évènement qui donne un peu le goût du Liban d'avant, quand il y avait un foisonnement culturel important", s'enthousiasme Mathieu Diez.

Et peu importent les annulations de certains invités ou membres de l'Académie Goncourt (qui annonçait pour l'occasion les finalistes de son prix 2022 depuis Beyrouth) : le format sera reconduit l'an prochain. "Si on veut voir revivre Beyrouth et le Liban culturellement, pas question de s'arrêter là !", lance le commissaire général.

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