Couronné du prix du Quai des Orfèvres le 8 novembre, Fils de personne de Jean-François Pasques (Fayard) entre dans le Top 20 GFK/Livres Hebdo des ventes de la semaine du 7 au 13 novembre 2022. Le huitième polar du capitaine de police nantais de 51 ans, chimiste de formation et passé par la PJ parisienne pendant près de vingt ans, a donc été élu par des journalistes police-justice, des écrivains, des magistrats et des policiers sur la base de manuscrits anonymes – particularité de ce prix remis depuis 1946. Habitué aux 2 500 ventes par ouvrage, l'écrivain, édité d'abord chez Ovadia et Lajouanie, prend une nouvelle dimension chez Fayard. L'éditeur a annoncé un premier tirage du roman paru le 9 novembre à 50 000 exemplaires.
L'an dernier, le polar lauréat du prix du Quai des Orfèvres, La muse rouge de Véronique de Haas (également publié chez Fayard), s'est écoulé à 175 000 exemplaires ! Fils de personne met en scène le personnage principal déjà développé par Jean-François Pasques dans son dernier polar, Mortelle canicule, paru en 2019 chez Lajouanie. Cette fois, le commandant Delestran est toujours à Paris, en 2005, après la découverte d'un cadavre dans un bassin du jardin des Tuileries. S'ensuit une intrigue mêlant deux enquêtes et plusieurs quêtes, entrant dans la profondeur de l'âme et parsemée de références littéraires.
Lors de la remise de son prix par l'acteur Richard Anconina, l'auteur a déclaré ne pas avoir « besoin d'imagination pour écrire » ses polars, puisqu'il puise ses ressources dans son quotidien de policier. Désormais établi à Nantes depuis une dizaine d'années, le capitaine Jean-François Pasques poursuit l'écriture d'un neuvième roman, sur ses « temps de repos » car sur le terrain de la sécurité publique, il lui suffit d'une étincelle, « d'ouvrir les yeux, de prendre ce qui [l]'intéresse et d'apporter une plus-value avec un travail d'écriture ». Il n'est sûrement pas né fonctionnaire, comme dans la chanson éponyme Fils de personne chantée par Johnny Hallyday, mais il est devenu écrivain.
