Dorchester annonçait il y a quelques jours qu'il préférait abandonner le livre papier, quitte à faire baisser son chiffre d'affaires (voir actualité du 9 août). Mais cette stratégie 100% numérique a déjà été rapidement contredite, entraînant une certaine confusion chez les professionnels.

Selon notre confrère Publishers Weekly, le directeur éditorial de la maison, Leah Hultenschmidt, confirme ce virage vers le numérique, « mais seulement pour les six prochains mois ».

Si tous ses nouveaux titres seront bien disponibles exclusivement en version électronique, il existera aussi une édition poche six mois plus tard. Ce décalage doit permettre au partenaire de Dorchester, Ingram Publishers Services, d'obtenir toutes les informations commerciales nécessaires sur les clients de l'éditeur, afin de mieux vendre le catalogue numérique.

Autre nuance apportée par Hultenschmidt, et qui contredit là aussi les annonces du président de Dorchester, John Prebich : l'impression à la demande ne devrait concerner que les réimpressions. La plupart des livres seront quand même imprimés de manière traditionnelle.

Cette confusion inquiète les agents et les auteurs, qui s'interrogent sur la stratégie de Dorchester. Personne ne parvient à savoir si tous les titres seront effectivement imprimés, ou si l'éditeur n'en sélectionnera que quelques uns. Quels critères seront retenus ? Selon toute vraisemblance, la réponse se trouvera dans la liste des livres à paraître au printemps.