Conscient des difficultés de l’entreprise qu'il a reprise en 2015, le P-DG d'Actissia, Adrien Diaconu rappelle qu'il a engagé et mis en place «un important plan de redressement, avec recentrage sur le livre, évolution de l’offre, déménagement sur un site moins couteux. Tout cela a permis d’assainir France Loisirs, qui est désormais en position de repartir, explique-t-il, mais cela a aussi généré des coûts exceptionnels qui viennent aujourd’hui creuser le déficit de trésorerie. D’où le recours à une procédure de redressement judiciaire avec une demande de plan de continuation. Mon objectif étant de minimiser les dommages collatéraux.»
Pour expliquer l’aggravation des difficultés financières de France Loisirs, Adrian Diaconu évoque également le retrait inattendu, en septembre, d’un partenaire financier qui devait lui apporter 20 millions d’euros. «La procédure judiciaire vise donc à faciliter et accélérer la reprise de la recherche d’un nouveau partenaire, qu’il soit financier ou industriel», argumente le dirigeant.
France Loisirs emploie 1 300 personnes
Fort du gel des créances du club français, le P-DG d'Actissia espère enregistrer les premiers fruits de son plan de redressement. Employant 1 300 personnes, France Loisirs édite des livres de club et compte un réseau de près de 200 boutiques qui vendent aussi, depuis un an, des livres de nombreux autres éditeurs.
Hors de France Loisirs et des cinq autres entités placées en redressement judiciaire, Actissia contrôle une quinzaine d’autres sociétés dont Actissia Numédia avec Chapitre, mais aussi des filiales à l’étranger, en Suisse, en Belgique et au Québec qui, elles, ne sont pas touchées par la procédure de redressement judiciaire.
En 2016, Actissia a réalisé un chiffre d’affaires global de 217 millions d’euros.