Google répond in extremis à la Commission européenne

© Olivier Dion

Google répond in extremis à la Commission européenne

La Commission européenne a reçu lundi 2 juillet une proposition de Google répondant aux inquiétudes des éditeurs de services en ligne rivaux.

avec jc, avec afp Créé le 15.04.2015 à 19h12

Suspecté d'abus de position dominante en Europe, Google fait l'objet depuis 2010 d'une enquête ouverte par Bruxelles. 14 éditeurs de services en ligne, parmi lesquels le portail Internet Cioa (racheté par Microsoft en 2008), ont accusé la firme de Mountain View de profiter de son succès dans la recherche générique pour mettre en avant ses propres solutions ou celles de ses partenaires, au détriment de la visibilité des offres concurrentes.

Dans un communiqué publié fin mai, le commissaire européen chargé de la concurrence, Joaquín Almunia, avait invité Google à prendre des mesures efficaces : “Je veux donner à l'entreprise l'occasion de présenter ses solutions qui pourraient nous épargner de longues procédures. D'ici début juillet, je m'attends à obtenir de Google des signes concrets de sa bonne volonté.”

Quatre points avaient retenus l'attention de Bruxelles dans cette affaire : l'intégration des moteurs de recherche spécialisés de Google au sein du moteur principal, la reproduction sans autorisation par Google de données récoltées sur des services concurrents, l'exclusivité publicitaire dans les pages de résultats de recherche intégrées aux sites Web et l'absence de portabilité des campagnes AdWords.

Le 2 juillet, date d'expiration du délai lancé par la Comission européenne, Eric Schmidt, le président exécutif de Google, a envoyé à Bruxelles “une proposition pour répondre aux quatre sujets décrits par la Commission européenne comme sources potentielles de préoccupation”, a indiqué un porte-parole de Google, Al Verney, dans un communiqué. “Nous continuons à travailler en coopération avec la Commission.”

Si cette réponse est jugée satisfaisante par la Commission, celle-ci pourrait entamer les discussions pour clôre le dossier. Les propositions de Google, encore inconnues à ce jour, seront alors testées sur le marché avant d'être reconnues contraignantes. Dans ce cas, Google éviterait une lourde amende. Les sanctions imposées par Bruxelles dans ce type de cas peuvent atteindre 10 % du chiffre d'affaires de la société. En 2011, celui de Google était estimé à 38 milliards de dollars.
15.04 2015

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