"L’exposition fait converser l’artiste, le juif athée et l’anticonformiste", explique le musée, "dans ses dessins comme dans ses textes, Gotlib oscille du dérisoire à l’absurde. Son goût pour l’autoportrait, les gags, la satire, l’humour noir et les jeux de langage est le moteur d’une superbe maîtrise du récit". L’exposition permet de le retrouver au milieu de ses personnages, de Gai-Luron au professeur Burp, en passant par la Coccinelle et Isaac Newton.
Dargaud éditera le catalogue de l’exposition le 14 mars, ainsi que J’existe, je me suis rencontré, le 4 avril prochain, un récit autobiographique dans lequel Gotlib se livre avec humour, dérision et émotion.
Né à Paris le 14 juillet 1934 de parents immigrés juifs, Marcel Gotlieb est marqué par l’expérience traumatisante de la persécution antisémite dans la France occupée et par la mort de son père, à Buchenwald, en 1945. En 1962, il fait ses premiers pas dans la bande dessinée au journal Vaillant avant de rejoindre Pilote où il créé la série "Les Dingodossiers", avec René Goscinny, puis "Rubrique-à-Brac". En 1991, il reçoit le grand prix du Salon international de la bande dessinée d’Angoulême.