Notre confrère Publishers Weekly a annoncé dans la soirée du jeudi 7 août que le P-DG de Perseus, David Steinberger, avait adressé un courrier à ses employés les informant de la rupture des négociations avec les deux acquéreurs. "Nous n'avons pas pu trouver un accord sur tous les éléments nécessaires pour finaliser la transaction". Hachette et Ingram ont aussitôt confirmé l'information, sans faire plus de commentaires. Selon PublishersLunch, Hachette a juste indiqué que "la transaction prévue, impliquant HBG, Perseus et Ingram, était terminée".
A l'origine, l'accord liant les trois parties devait être bouclé le 31 juillet. Quelques heures avant l'échéance, les trois groupes avaient annoncé qu'ils leur fallait davantage de temps pour achever leurs négociations. Une semaine plus tard, tout s'est arrêté.
Selon Publishers Weekly, ce sont les discussions avec Ingram qui ont compliqué l'affaire. La branche distribution de Perseus, et la valeur ajoutée qu'elle aurait apporté au géant américain de la distribution, semble avoir rendu sa valeur financière difficile à estimer.
L'acquisition de Perseus par la filiale américaine d'Hachette, annoncée fin juin, aurait donné au groupe français un catalogue de plus de 6000 titres, notamment des essais et documents. Dans un entretien à Livres Hebdo, Arnaud Nourry, P-DG d'Hachette Livre rappelait que le groupe souhaitait "de longue date" se "renforcer" dans la non-fiction. Par ailleurs, Hachette veut moins dépendre de ses deux marchés principaux et devenir incontournable, par la taille, aux Etats-Unis : "Au Royaume-Uni et en France, nous avons déjà des positions très importantes. Je cherche à nous renforcer là où nous sommes déjà et où nous pouvons le faire." C'était l'objectif de l'acquisition de Perseus.