SENTIMENTAL

Pas sûr qu’il s’agisse ici d’une histoire à l’eau de rose. Le groupe américain de médias News Corporation, propriété du milliardaire Rupert Murdoch, a annoncé le 2 mai le rachat d’Harlequin pour 300 millions d’euros cash. L’éditeur de littérature sentimentale appartenait depuis trente-neuf ans au groupe de presse canadien Torstar, qui l’a cédé pour se désendetter. Harlequin va rejoindre la branche édition de News Corp, HarperCollins, 19e au classement Livres Hebdo de l’édition mondiale. Une aubaine pour cette maison à la production à 99 % anglophone : le rachat d’Harlequin, qui publie dans 34 langues différentes, va lui permettre de se déployer en Asie et en Europe, et notamment en France. "Harlequin va donner à HarperCollins une porte d’entrée dans 11 nouveaux pays à partir desquels nous pouvons nous développer dans des dizaines de langues étrangères", a précisé son directeur général, Brian Murray, dans un communiqué. La maison compte aussi profiter de l’expertise d’Harlequin en matière de numérique, un secteur qui représente 24 % de son chiffre d’affaires. Son siège restera à Toronto et "son riche héritage sera préservé", a assuré Brian Murray. Les deux parties espèrent finaliser la transaction d’ici à septembre. Emmanuelle Bucco-Cancès, directrice générale d’Harlequin France depuis l’automne dernier, dont Hachette Livre contrôle 50 % du capital, n’a pas souhaité commenter ce rachat.

Manon Quinti

08.05 2014

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