"Jay Asher et David Diaz ont été reconnus coupables d’avoir violé le code de conduite de la SCBWI après avoir été accusés de harcèlement", explique dans son communiqué Lin Oliver, directeur exécutif de l'institution.
"C’est vraiment effrayant de savoir que les gens ne vont pas vouloir vous croire après que vous ayez ouvert la bouche" a répliqué Jay Asher dans un entretien à Buzzfeed. "Je suis perturbé par cette affaire, mais seulement parce que nous vivons dans une société où on ne sait pas qui nous sommes supposés croire" ajoute-t-il. Il nie toutes les accusations, proclamant dans une tribune d'un journal californien que cette histoire de harcèlement est fausse et qu'il n'est d'ailleurs jamais nommé dans les enquêtes publiées sur le sujet.
Commentaires anonymes
Tout a commencé le 8 février quand une enquête sur le harcèlement dans l'édition jeunesse reprend un article paru dans le School Library Journal journal le 3 janvier. Plusieurs auteurs et éditeurs y sont clairement nommés. Mais Jay Asher n'y est pas. Ce sont les commentaires anonymes des lecteurs postés sur le site qui dénoncent l'auteur.
Depuis, l'écrivain a été chassé de son agence littéraire, la Andrea Brown Literary Agency, et banni d'une conférence à Oakland en Californie, à laquelle il devait assister en mai. Netflix a également communiqué pour dire qu'il ne participerait pas à la deuxième saison de la série télévisée adaptée de son roman 13 Reasons Why.
L'ironie est évidemment dans le sujet même de son best-seller 13 Reasons Why. Le roman jeunesse raconte l’histoire d’une jeune fille qui se suicide. Elle laisse 13 cassettes pour expliquer son geste et designer les personnes responsables de sa dépression, notamment à cause de harcèlement sexuel.
Outre 13 Reasons Why (Albin Michel jeunesse), Jay Asher a publié en France Profil (Milan jeunesse), What Light et Le joueur de flûte de Hamelin (Michel Lafon).