Les éditions Gawsewitch viennent de déposer auprès du tribunal de grande instance de Paris une assignation au fond pour contrefaçon et demandent 3 millions d'euros aux producteurs du film Starbuck.

L'éditeur estime que ce film québécois qui connaît un grand succès en France reprend la trame et le personnage principal du roman Spermatofolie de Guillaume Cochin, qui est paru il y a 5 ans.

Le 25 juillet dernier l'avocat de l'éditeur, maître Gilles William Goldnadel, avait envoyé aux sociétés de production Caramel Fillm et Christal film productions une mise en demeure datée du 25 juillet où était rappelé «que la trame essentielle du livre, à savoir que le personnage principal va avoir la surprise d'apprendre qu'il est le père de très nombreux enfants à la suite d'un don de sperme, est commune au livre et au film qui lui est très postérieur.» (voir notre actualité)

L'avocate des producteurs, maître Marie-Josée Hogues, a répondu le 1er août que les scénaristes du film ignoraient «totalement» l'existence de ce roman et de son auteur.

Jean-Claude Gawsewitch et Guillaume Cochin passent donc au niveau supérieur et attaquent sur le fond pour contrefaçon devant le tribunal de grande instance estimant que «les scénaristes du film n'ont pu, de leur seule imagination et sans n'avoir jamais pris connaissance d'un livre en outre publié au Québec quatre ans avant la production du film, réunir en un seul et unique scénario à la fois la trame exactement identique à celle du livre ainsi que les nombreux éléments similaires.»

L'enjeu est de taille car le film de Ken Scott qui raconte l'histoire de David Wozniak qui, pour se faire de l'argent, a vendu son sperme sous le pseudonyme de Starbuck et se retrouve père de 533 enfants, est encore 15e du box-office français cette semaine cumulant 204 097 entrées.

Plusieurs remakes sont prévus. Steven Spielberg devrait produire la version américaine avec Vince Vaughn dans le rôle principal. Des déclinaisons bollywoodiennes et italiennes sont aussi à l'étude. En France Stéphane Meunier prépare une adaptation du film québécois avec Gérard Jugnot.

Des projets d'adaptations qui font sourire Jean-Claude Gawsewitch qui se souvient: «Au moment de la parution du livre en 2007, nous l'avions envoyé à nombre de producteurs en vue d'une adaptation. Ils avaient tous boudé le roman!»