Jean-Pierre Coffe est décédé à l'âge de 78 ans, dans la nuit du lundi 28 au mardi 29 mars 2016, dans sa maison de Lanneray, en Eure-et-Loir, a annoncé son ancien employeur, RTL. Il était encore dernièrement l'un des chroniqueurs de l'émission "Les Grosses Têtes" animée par Laurent Ruquier sur RTL, qui a tweeté dans la nuit : "Le compagnon de Jean-Pierre Coffe m'autorise à vous confirmer sa disparition", ajoutant: "J'aimerais tant qu'il m'engueule encore", en référence aux fameux coups de gueule du critique gastronomique.

Selon L’Echo Républicain, "il  ne souhaitait pas que l’annonce de son décès soit divulguée avant son incinération."
 
Né le 24 mars 1938 à Lunéville en Meurthe-et-Moselle, réputé pour son franc-parler, véritable amoureux de la gastronomie du terroir, même si ça ne l’a pas empêché de faire de la publicité pour une chaîne de supermarché discount, cette figure médiatique, était aussi un auteur populaire. Son autobographie, Une vie de Coffe, sortie en mai dernier chez Stock, s’est vendue à plus de 40000 exemplaires selon les chiffres de GFK. Le livre paraît au Livre de Poche le 18 mai prochain. Pourfendeur de la « malbouffe », il était devenu célèbre avec son expression "C’est de la merde !" quand il évoquait une nourriture industrielle sur les plateaux de télévision ou les studios des radios.
 
Comédien, restaurateur vedette aux Halles de Paris, homme de télévision, chroniqueur de radio, auteur de nombreux ouvrages, guides culinaires, recueils de conseils en jardinage et livres de recettes, Jean-Pierre Coffe était un personnage pittoresque, avec ses lunettes fantaisistes et ses vêtements chatoyants. Avant cela, il avait créé un journal antimilitariste, Le Temps, interdit après trois numéros en pleine Guerre d’Algérie. Représenant pour une marque de papier à cigarette, il a été ensuite directeur de la publicité chez Eobert Laffont, avant qu’un grave accident de la route ne le cloue durant deux ans.
 
Petit-fils d’une cuisinière et d’un maraîcher, il ouvre les restaurants à 35 ans “La Ciboulette” et “Modeste”, à Paris, et fait plusieurs fois faillite. Michel Denisot et Pierre Lescure l’enrôlent sur Canal + dans les années 80, avant qu’il ne collabore dans d’autres émissions, dont "Vivement dimanche prochain", sur France 2, durant neuf années. Il aussi travaillé avec Jean-Luc Delarue et animé ses propres émissions dont "C’est tout Coffe" avec Jonathan Lambert. On l’a aussi entendu sur France Inter durant dix ans, chaque samedi avec "Ça se bouffe pas, ça se mange".
 
En novembre dernier, il a publié chez Flammarion L’almanach Jean-Pierre Coffe 2016 (25 000 exemplaires). J’ai lu avait édité Arrêtons de manger de la merde ! il y a un an, et publiera la version poche de Mes desserts à prix mini (Flammarion, octobre 2014) le 18 mai. Il a aussi écrit un recueil de nouvelles (Ces messieurs-dames de la famille, Plon, 2011), des livres destinés aux enfants, un bon nombre de livres de cuisine chez Plon, Stock et Flammarion, des livres de jardinages, des guides gourmands, et des essais. Sans oublier une pièce de théâtre, Descente aux plaisirs, avec Annie Girardot.
 
Selon L’Echo Républicain, Jean-Pierre Coffe préparait de nouveaux ouvrages et rêvait d’écrire un roman. Il souhaitait que ses cendres soient dispersées dans son jardin de Lanneray : "Ensuite, les amis viendront vider la cave."