Avant-critique Roman

John Waters, "Sale menteuse. Une romance feel-bad" (Gaïa)

John Waters - Photo © Greg Gorman

John Waters, "Sale menteuse. Une romance feel-bad" (Gaïa)

À 77 ans, le réalisateur et acteur John Waters publie un premier roman haut en couleur, Sale menteuse, bientôt adapté au cinéma.

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Par Marie Fouquet
Créé le 02.05.2023 à 14h00 ,
Mis à jour le 02.05.2023 à 18h40

Road romance. « Qu'est-ce qu'il y a de drôle dans le mensonge quand on vous croit dès le début ? Convaincre sa victime, c'est ça qui est amusant. » Dans ce livre dont l'univers est digne de ceux de ses films, John Waters met en scène l'histoire complètement folle de Marsha Sprinkle, une mythomane misanthrope et escroc de premier choix, également talentueuse voleuse à l'arraché avec un don marqué pour le fauchage des valises sur les tapis roulants d'aéroports.

« Elle prend l'ascenseur parce qu'elle sait que les voyageurs qui les empruntent sont diminués physiquement, plus craintifs, moins sûrs de leur propre sort, et ne sont pas prévoyants pour ce qui est des restrictions de bagages. En d'autres mots, ils ne peuvent pas vous courir après. » L'art d'improviser est ici une maîtrise, d'autant que de nombreuses personnes en veulent à Marsha. À commencer par sa mère Adora et par sa fille Poppy, que Marsha n'a cessé d'abandonner ou de voler. Bientôt Adora et Poppy s'entourent d'une troupe hétéroclite de personnages – Daryl le libidineux (et Richard, son pénis qui parle), Billy le Twist, Sam Ressort et Barbara Double Salto – qui vont traverser le nord des États-Unis dans une course-poursuite folle pour tenter de mettre à mort la psychopathe Marsha.

Chaque fois qu'ils l'approchent, elle parvient à s'en sortir en faisant des ravages. Mais pourquoi Marsha est-elle si méchante ? C'est une rencontre inopinée dans les toilettes d'un avion qui résoudra cette affaire et qui révélera, dans une scène du type « arroseur arrosé », l'histoire et le mystère de Marsha.

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