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Junk n’jazz

Junk n’jazz

Drogue, musique, vie de bohème… Amy Jo Albany, fille du jazzman Joe Albany relate son enfance chaotique avec un père qui l’a élevée seul.

Par Sean James Rose
avec Créé le 25.08.2015 à 20h06

Quand la femme demanda au pianiste de jouer Our love is here to stay, il fondit en larmes. C’était la chanson fétiche de sa deuxième épouse qui venait de se suicider. L’homme au clavier était le père de l’auteure de Low down, et la belle blonde, sa mère. Entre eux allait naître une histoire d’amour volcanique minée par l’héroïne à laquelle le couple était accro. Mais cela ne dura pas. La mère d’Amy Jo disparut de la vie de la petite quand celle-ci eut 5 ans. Son père, le jazzman Joe Albany, intime de Charlie Parker, allait l’élever seul. Côté éducation, les principes sont plutôt originaux : voir son unique parent envoyé tous les quatre du mois en prison ou en centre de désintoxication, ou encore voir défiler à la maison les copines de ce coureur impénitent, soi-même collectionner des vinyles de rock plutôt que d’étudier à l’école, coucher avec les garçons à un âge plutôt précoce (Amy Jo a 12 ans)… Qu’importe, peu de gosses dans son entourage auraient pu comme Amy s’enorgueillir d’être "Princesse be-bop, […] d’ascendance musicale royale, fille du légendaire Joe Albany".

Publié à l’origine dans un magazine puis porté à l’écran, Low down est le récit d’une enfance chaotique, passée à Los Angeles dans les années 1960, et de la tendre complicité d’une fille envers un père certes imparfait mais pour qui elle resterait à jamais "sa meilleure pote". Sean J. Rose

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