Les usagers se mobilisent
Immédiatement, enseignants, parents d'élèves et élus locaux se sont rassemblés dans un collectif d'usagers, baptisé SOS bibliobus, à l'initiative d'une pétition lancée sur le site change.org. "Nous voulons que soit maintenu le service public du bibliobus dans le Jura, qui permet aux écoliers et habitants des zones rurales d'avoir accès aux livres près de chez eux. C'est un service efficace, fonctionnel, au coût modique", peut-on lire dans ce texte adressé au Conseil départemental. Quatre jours après sa création, la pétition a réuni plus de 600 signatures.
"C'est un drame social et culturel pour notre petite école pour qui les livres prêtés par le bibliobus constituent un support pédagogique essentiel", explique à Livres Hebdo Laurie Forget, mère de famille du village d'Augisey, impliqué dans le collectif SOS Bibliobus, pointant l'absence d'alternative concrète ainsi que la volonté politique du "tout numérique".
Au total, ce sont une trentaine de communes rurales, allant de la frontière suisse jusqu'au nord du département et les environs de Dole, qui sont directement affectées par la décision du Conseil Départemental.
Le Département assume
Interrogé par le quotidien local Le Progrès, Marie-Christine Chauvin, vice-présidente départementale à la culture, justifie une telle décision par "des problèmes mécaniques et un maillage de médiathèque suffisant".
Avançant des réparations mécaniques du bibliobus estimées à 45000 euros, et les ouvertures de nouvelles médiathèques sur le territoire jurassien, elle poursuit: "On peut se poser la question pour les personnes âgées. Mais nous sommes en train de réfléchir sur ce sujet. Nous pourrions envisager un service de partenariat avec La Poste, par exemple. Les écoles devront aussi réfléchir à des solutions".
Parallèlement à la pétition, un blog recueillant articles de presse et témoignages d'habitant a été mis en ligne par SOS Bibliobus. "Notre seul et unique but, c'est qu'ils réparent ce bus, et qu'il continue de venir semer la culture dans nos campagnes", résume Laurie Forget.