Où croiser Naruto en chair et en os, feuilleter le dernier Hiro Mashima en dégustant des sushi et se faire prendre en photo avec le héros de Death Note? A la Japan Expo bien-sûr, dont la 10e édition se déroulait du 2 au 5 juillet au parc des expositions de Paris-Nord Villepinte.

Cette manifestation, devenue le plus important rendez-vous européen de la culture japonaise, a de nouveau été un succés populaire avec 164 000 visiteurs, selon les organisateurs.

Sur près de 90 000 m2, la présence de plus de 350 exposants dont 72 stands éditeurs, a comblé les fans de manga et autres créations nippones (jeux vidéo, fanzines, textiles)

Delcourt, Glénat, Kana, Panini Manga, Ankama y ont, depuis plusieurs années, leurs espaces et ont appris à analyser la clientèle du salon. « Sur les 4 jours de la Japan Expo, les comportements d'achat varient fortement. Les amateurs se ruent sur les titres à petit tirage le premier jour pour être sûr d'avoir un exemplaire, les autres achètent les nouveautés ou se baladent pour découvrir les titres » explique Mikaël Deveaux, responsable Salons et Dédicaces chez Delcourt.

Convoité en majorité par les adolescents, le manga souffrirait néanmoins de la baisse de leur pouvoir d'achat. « Il y a deux ans, un jeune dépensait 20 euros en livres, aujourd'hui il en dépense 15 » explique Benoît Huot, responsable éditorial manga chez Glénat.

Mais ces 15 euros, les visiteurs n'hésitent pourtant pas à les dilapider même si Benoît Huot a observé cette un léger changement dans les comportements d'achat : « les lecteurs viennent chercher de plus en plus des renseignements sur les titres, réfléchissent avant d'acheter et se replient sur les valeurs sûres et les titres commerciaux ».