Dès le 14 juillet, la bibliothèque du Vatican fermera ses portes au public pour entamer un cycle de rénovation d’une durée « d’au moins trois ans » a indiqué, jeudi 3 mai, son conservateur, l’évêque Raffaele Farina, sur Radio Vaticana. Le projet portera sur trois grands chantiers et sera, par ailleurs, l’occasion de doter de nouvelles mesures de tutelle et de conservation le patrimoine de la bibliothèque. La première phase des travaux s’attachera à renforcer le sol d’un édifice à la position capitale pour la vie de l’institution. Le plancher, qui menace de « céder sous le poids des livres », surplombe en effet la salle de consultation des manuscrits et abrite les deux laboratoires de la bibliothèque : de restauration et photographique. 300.000 volumes ont d’ores-et-déjà été déplacés pour réduire la poussée au sol.

Le second chantier concerne la réfection de l’aile droite du bâtiment où se trouve un grand entrepôt destiné au dépôt des périodiques. En plus d’un renforcement du sol, différentes améliorations devraient être apportées, dont l’installation de la climatisation. Enfin, le cabinet numismatique se verra également rénové en profondeur. « Des travaux qui ne pouvaient plus être reportés » indique le conservateur.

L’accès aux chercheurs préservé

Pendant la durée du chantier, les salles seront rendues inaccessibles à tous les étudiants la fréquentant quotidiennement. Cependant, pour les quelques 20 000 chercheurs romains, dont la bibliothèque vaticane constitue l’un des principaux lieux de documentation, les autres activités seront maintenus, comme le service de reproductions de documents ou le service payant de micro-films. Les archives secrètes du Vatican, distinctes de la bibliothèque au début du XVIII^e , ne seront pas non plus touchées par les travaux. Son fond de 150 000 volumes, dont le Codex Vaticanus, le plus ancien manuscrit complet de la Bible, restera ainsi accessible à la communauté scientifique.

La bibliothèque vaticane compte de nos jours 75 000 manuscrits, 1 100 000 imprimés dont 8 3000 incunables. « Des trésors » que Raffaele Farina compte « préserver de façon plus consentie » grâce ce projet.