Phénomène de la semaine

«La fille qu'on appelle» : Le corps de mon ennemi

«La fille qu'on appelle» : Le corps de mon ennemi

Première sélection du Goncourt, entrée en beauté dans le Top 50 fiction, le nouveau roman de Tanguy Viel est en pleine lumière cette semaine.

Par Vincy Thomas
Créé le 09.09.2021 à 17h54

Double célébration pour Tanguy Viel. La fille qu'on appelle, paru chez Minuit et tiré à 35 000 exemplaires, surgit à la 12e position du Top 50 fictions. Le livre est aussi sélectionné pour le Goncourt et le Goncourt des lycéens. Grand prix RTL-Lire en 2017, ce qui lui a valu une invitation début septembre dans la matinale de la radio privée la plus écoutée de France, Tanguy Viel met en scène Max, boxeur et chauffeur du maire, Quentin Le Bars, bientôt ministre, et Laura, la jeune et jolie fille de Max. Dans cette ville bretonne, Laura va obtenir un logement grâce à un coup de pouce de l'élu. En échange, Le Bars va lui demander quelques faveurs, comme on réclame un loyer.

L'emprise, la prédation sexuelle, le pouvoir, la manipulation sont autant d'outils pour broyer les précaires et les fragiles. Même si cela rappelle quelques affaires récentes, l'intrigue est plus complexe et la violence insidieuse. « Et la mécanique narrative de Tanguy Viel de fonctionner à plein, nous suspendant au fil d'une parole qui risque à tout moment d'être étouffée sous le poids de la tradition patriarcale alliée à la puissance des gouvernants. Ainsi se déroule le drame, d'une implacabilité impeccable », écrit notre collaborateur Sean Rose.

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