La Normandie accueille une nouvelle librairie généraliste de proximité. Située au cœur de l’agglomération caennaise et gérée par Sandrine Leroyer et Pascale Colin, La page qui tourne a ouvert ses portes samedi 10 juillet au 76, rue du général Leclerc, à Verson. À cette occasion, la nouvelle responsable Pascale Colin revient pour Livres Hebdo sur son projet.
Quel est le concept de La page qui tourne ?
C’est une librairie en périphérie de la ville de Caen, ouverte en partant d’un constat personnel : le manque cruel de librairie dans les zones périphériques. Je voulais y remédier parce que les zones périphériques sont désertées en librairie indépendante. J’ai donc décidé d’apporter une solution dans la région et dans une ville qui portait la culture. En effet, le choix de la commune n’est pas anodin, puisque Verson a une portée assez exceptionnelle par rapport à sa taille.
Pourquoi se lancer dans cette aventure ?
J’ai fait une reconversion dans les livres, il y a deux ans. En 2018-2019, j’ai effectué un DUT métiers du livre et du patrimoine. Je souhaitais me reconvertir et j’étais professeur des écoles. À la suite de ce DUT, j’ai été bibliothécaire pendant deux ans. La bibliothèque ne me suffisait pas, mais j’avais envie de passer le cap du commerce, de la librairie et de la passion. J’ai éprouvé mes capacités à convaincre les lecteurs en bibliothèque et je me suis dit "mais pourquoi pas la librairie ?" Il y a un challenge qui m’intéresse.
Combien disposez-vous de références ?
Dans La page qui tourne, nous sommes sur une répartition classique avec 3 000 références sur 30 m2. Nous avons une petite librairie qui se veut généraliste, ce qui est assez exceptionnel sur une telle superficie. Il y a de tout dans la librairie : manga, littérature, poésie, théâtre, beaux livres, littérature étrangère, essai témoignage, actualités, polar, thriller, BD, comics, imaginaire, fantastique, documentaire, jeunesse. La page qui tourne dispose aussi d’un bon rayon jeunesse et d’un rayon francophonie, car nous sommes dans la commune du poète et ancien chef d’État du Sénégal Léopold Sédar Senghor, marié avec Colette Hubert, une Normande de Verson. Il a cédé à la commune des fonds pour développer la culture.