POLITIQUE DU LIVRE

Le livre est toujours un havre de paix et de consensus dans la classe politique. Devant la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale, le 24 octobre dernier, le rapport de Sonia Lagarde sur les crédits affectés à ce secteur dans le budget du ministère de la Culture n'a soulevé presque aucune critique, alors que les discussions sur France Télévisions ou les aides à la presse ont été plus heurtées.

Choisissant de consacrer plus particulièrement son analyse à la librairie, la députée nouvellement élue de Nouvelle-Calédonie a insisté sur la nécessité de rationaliser le dispositif de soutien à "ce maillon indispensable d'une vie culturelle à la française". Entre le Centre national du livre (CNL), les directions régionales de l'action culturelle (Drac), les garanties de crédit de l'IFCIC, l'accompagnement de l'Adelc, l'action des diverses collectivités locales, ces aides nombreuses mais dispersées ne sont pas toutes connues des intéressés, estime Sonia Lagarde, qui souhaite une coordination de l'ensemble sous la responsabilité d'un de ces intervenants, lequel serait aussi chargé du suivi des budgets.

Pour augmenter les moyens consacrés au soutien de la librairie, la rapporteure a également rappelé une suggestion de la mission Parent, qui propose d'instaurer une taxe additionnelle de quelques centimes sur chaque ligne de commande de Dilicom. "Toute la grande distribution, et notamment Amazon, serait mise à contribution d'un financement qui attendrait environ 3 millions d'euros." La rapporteure a également dit attendre avec une grande impatience les conclusions de l'étude sur l'accès des indépendants aux marchés publics. La commission a donné un avis favorable au budget.

15.04 2015

Les dernières
actualités