Avec Gabriella Papadakis, le patineur artistique Guillaume Cizeron a remporté cette nuit la médaille d'or en danse sur glace aux Jeux Olympiques d'hiver de Pékin en Chine. Déjà médaillé d'argent aux précédents J.O., quatre fois champion du monde, cinq fois champion d'Europe, sept fois champion de France, le duo a battu son propre record du monde en nombre de points.
En avril 2021, Guillaume Cizeron avait publié chez XO Ma plus belle victoire : vivre son homosexualité est toujours un combat, écrit avec la collaboration de Lionel Duroy. Il y raconte la difficulté d'assumer son homosexualité et les moments traumatisants qu'il a vécus à cause de l'homophobie. A l'origine, en mai 2020, le sportid adresse une lettre bouleversante à L'Équipe. Non pas pour « révéler » son homosexualité mais pour dire aux autres, à tous les autres, qu'eux aussi méritent d'être aimés. Dans son livre, il revient sur son enfance heureuse et tourmentée, les mots blessants qu'il a essuyés, la solitude de se sentir différent et incompris. Le champion raconte surtout sa « plus belle victoire » : le jour où, enfin, il a accepté d'être lui-même. Car à ceux qui en douteraient il le répète : vivre son homosexualité est toujours un combat.
Ce témoignage lui a valu le prix du roman gay 2021, ex-aequo avec un autre livre sur l'homophobie dans le sport et l'homosexualité enfin assumée d'un sportif, Adieu ma honte, d'Ouissem Begacem (Fayard), qui devrait être bientôt adapté sur les écrans. Fayard a par ailleurs publié, le 9 février dernier, Des choses qui dansent, de Germain Louvet, danseur étoile de l'Opéra de Paris, à la fois témoignage engagé pour un métier qui doit se diversifier, décryptage des coulisses de l'Opéra et confession d'un homosexuel dans un milieu où la question reste tabou.