«La Rose et le réséda», objet de litige

« Celui qui croyait au ciel / Celui qui n'y croyait pas »

«La Rose et le réséda», objet de litige

Arnaud Montebourg, qui avait nommé son courant au sein du PS «La Rose et le réséda», a été assigné en justice pour avoir contrefait le titre du poème d'Aragon.

avec sp Créé le 15.04.2015 à 22h43

L'exécuteur testamentaire de Louis Aragon, Jean Ristat, et le concessionnaire des droits, les éditions Robert Laffont, accusent le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, d'avoir utilisé «La Rose et le réséda» comme nom de son courant de pensée au PS sans en demander l'autorisation.

«La Rose et le réséda» avait été déposée comme marque et comme nom de domaine. Elle a été retirée depuis l'assignation en justice en juillet devant le tribunal de grande instance de Paris.

Les ayants droit d'Aragon invoquent la contrefaçon du titre lui-même, ainsi que de certains passages de l'oeuvre, qui avaient été reproduits dans un discours d'Arnaud Montebourg sur son blog.

Ce nom est celui d'un poème de Louis Aragon, publié en 1944 dans le recueil La Diane française. «La Rose et le réséda» évoque deux résistants exécutés par les nazis, «Celui qui croyait au ciel / Celui qui n'y croyait pas», montrant que les divergences politiques ou religieuses ne divisaient pas les résistants.

«Nous aurions évidemment engagé cette procédure même si ce n'était pas un ministre, soulignent les éditons Robert Laffont. C'est parce que nous n'avons pas pu avoir d'accord à l'amiable que nous en arrivons là. C'est la moindre des choses de demander une autorisation avant d'utiliser une oeuvre protégée par des droits.»

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