Traduction

La traductrice multiprimée Danièle Robert s’attaque à La divine comédie de Dante et a décidé de lui redonner la structure voulue par le poète. S’il existe en français des traductions de La divine comédie en vers - alexandrins (12 pieds), décasyllabes (10), hendécasyllabes (11) et même en vers libres - contrairement aux autres pays européens, aucun traducteur ne s’était encore confronté à la question de la tierce rime, à savoir cet entrelacs de rimes par trois selon le schéma aab, ccb, dde, ffe… qui constitue la rythmique du texte original constitué de 14 233 vers. Actes Sud initie le 4 mai la parution du résultat de son travail avec une édition de l’Enfer bilingue italien-français. "L’œuvre est tout entière placée sous le signe des chiffres 1, 3 et de leurs multiples : trois parties intitulées Cantiche (Inferno, Purgatorio, Paradiso), comportant chacune trente-trois chants…", note la traductrice en préface de l’Enfer développant le symbolisme numérique, celui de la sainte Trinité, qui se retrouve dans la structure de base du texte avec ces strophes de trois vers appelée terzina. Dans sa traduction, elle a donc opté pour une alternance souple de décasyllabes et d’hendécasyllabes en jouant sur l’entrelacs du pair et de l’impair et sur l’utilisation du e muet ou sonore. De quoi nous faire entrer dans la valse dantesque. Anne-Laure Walter

25.03 2016

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