Entretien

Sarah Polacci : « Le Livre sur la Place est un festival ancré dans un territoire »

Sarah Polacci, commissaire générale du Livre sur la Place de Nancy - Photo Ville de Nancy

Sarah Polacci : « Le Livre sur la Place est un festival ancré dans un territoire »

À l’occasion du Livre sur la Place, le grand festival de la rentrée littéraire de Nancy qui se tient du 13 au 15 septembre, sa commissaire générale Sarah Polacci répond aux questions de Livres Hebdo.

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Par Jacques Braunstein
Créé le 12.09.2024 à 15h24

Livres Hebdo : Quels sont les temps fort de cette 46e édition ?

Sarah Polacci : Nous sommes très fiers qu’Edgard Morin ait accepté de présider cette édition. À 103 ans, il demeure une voix importante dans la pensée actuelle. Il sera vendredi à 18 heures à l’Opéra de Nancy pour dialoguer avec Laure Adler tandis que Philippe Torreton lira ses textes et que nous prévoyons aussi une belle surprise. Nous sommes très fiers de tous les auteurs qui seront parmi nous et des lectures que nous organisons dans toute la ville, avec notamment cette année des textes érotiques à destination des adolescents. Nicolas Maury lit Sarah Kane, Nicolas Mathieu lit Colette… Nicolas Mathieu est de la région, sa présence renouvelée incarne notre ancrage dans un territoire. Il accompagnait le festival et le festival l’a accompagné avant même qu’il remporte le prix Goncourt. Cette fidélité, on la partage avec d’autres auteurs du grand Est comme Claudie Hunzinger, Philippe Claudel ou Joël Egloff, qui vit à Metz. Mais aussi avec Éric-Emmanuel Schmitt qui n’est pas de la région mais est présent à Nancy depuis des années.

D’autres auteurs vous tiennent à cœur ?

J’accorde une importance particulière aux nouvelles voix, aux primo-romanciers dont Nancy sera le premier festival. En tant que programmatrice, c’est touchant de lire des textes en amont, avant les premières critiques. Je suis toujours heureuse de pouvoir partager ces découvertes.

« Je ne fonctionne pas à la concurrence, mais à l’émulation »

Plusieurs festivals sont programmés à la rentrée, comment gérez-vous cette concurrence ?

Je ne fonctionne pas à la concurrence, mais à l’émulation. On s’appelle entre festivals, on s’entend, on se respecte, on se rend service et on échange des contacts. Avec le Festival de Monge, en Suisse, on s’accorde sur nos dates et on a parfois financé conjointement la venue d’auteurs étrangers. Nous avons également monté ce type de partenariats avec le Festival America de Vincennes lorsque les dates coïncidaient.

Quels sont vos objectifs chiffrés pour cette nouvelle édition ?

L’an passé nous avons comptabilisé 130 000 visiteurs au Livre sur la Place. Certaines années ce chiffre est monté à 150 000… Mais pour moi ce n’est pas le plus important. Ce qui compte, ce qui fait la différence entre un salon du livre et un festival comme le nôtre, ce sont les rencontres, que les auteurs débattent entre eux et avec le public. L’an passé ces rencontres ont connu 15 % de fréquentation supplémentaire et nous voulons faire encore mieux cette année.

Retrouvez ici toutes les informations sur le Livre sur la Place de Nancy.

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