Deux ouvrages autour de son cas, aussi juridique qu'éthique, sont prévus d’ici la fin de l’année 2019. L’auteure Ixchel Delaporte publiera son enquête sur l’affaire Vincent Lambert, L’affaire Lambert : un roman familial, chez Rouergue le 9 octobre prochain. En révélant les dimensions politique et romanesque de ce drame familial, elle pose également les questions éthiques de la fin de vie, de l'euthanasie et du suicide assisté.
De son côté, Philippe Bataille se penchera sur la fin de vie et publie Laisser partir: plaidoyer pour l’aide à mourir (Maison des sciences de l'Homme, 17 octobre). Il y propose de donner suite à la brèche ouverte par la loi Claeys-Leonetti de 2016, qui permet à un patient en phase terminale d'exiger une sédation profonde et continue, et étudie le cas de Vincent Lambert.
Un drame familial et médical
En 2014, soit six ans après l’accident de la route qui a plongé son mari dans le coma, l’épouse de Vincent Lambert, avait écrit Vincent : parce que je l’aime, je veux le laisser partir chez Fayard. Le livre est paru en poche chez J’ai lu en 2016. Elle n'a cessé de se battre pour que son mari cesse d'être maintenu en vie artificielle. Alors que les médecins ont estimé qu'il était temps d'interrompre son traitement, ses parents avaient saisi la justice, par tous les recours possibles, pour s'opposer aux décisions favorables à l'arrêt du maintien en vie.
Eric Kariger, l'ancien médecin de Vincent Lambert raconte également sa vision de l’affaire dans un livre d'entretien avec Philippe Demenet chez Bayard en 2015. Après avoir soigné le patient pendant 6 ans, il est victimes d’insultes, de menaces et est contraint de démissionner. Avec Ma vérité sur l’affaire Vincent Lambert, il témoigne des années passées auprès du patient en état végétatif et plaide pour une fin de vie digne.
La même année, Viviane Lambert, la mère, témoigne dans Pour la vie de mon fils, paru chez Plon, sur la question de l’arrêt des traitements de son fils évoquée par plusieurs médecins. Le livre n'est plus disponoble.