La fin de l'amour, le brillant essai de la sociologue franco-israélienne Eva Illouz publié au Seuil, démarre fort en librairie. Les 6 000 exemplaires de son premier tirage ont été épuisés tout de suite et il a été réimprimé à 15 000, porté notamment par les médias, dont une exclusivité pour L'Obs et le « Grand face à face » d'Ali Baddou sur France Inter.

Directrice d'études à l'EHESS à Paris, professeure de sociologie à l'université hébraïque de Jérusalem, Eva Illouz a fait de l'amour son sujet de prédilection.

Pourquoi l'amour fait mal, paru en 2012, s'était vendu à 18 000 exemplaires. Dans La fin de l'amour, elle s'intéresse au « désamour ». Pour elle, la séparation, l'arrêt des relations, le refus d'en commencer une ou leur multiplication relèvent d'un non-choix, analogue au « non-engagement » des entreprises - vis-à-vis de leurs clients comme de leurs salariés - qui se répand dans le capitalisme contemporain.

Au travers des entretiens qu'Eva Illouz a menés, perce le désarroi des femmes comme des hommes face à la relation amoureuse, tandis qu'apparaît « une nouvelle forme de domination masculine dans le domaine sexuel. On peut y être immoral sans pénalités », écrit-elle.

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