élections

Ces dernières années, l’abstentionnisme s’est imposé à plusieurs reprises comme le grand gagnant des élections françaises ou européennes. Si le choix de ne pas en faire est parfois motivé par un désintérêt des citoyens envers la politique, il peut aussi être un acte protestataire revendiqué, et cette position ne date pas d’hier comme en témoigne la réédition de La grève des électeurs (Allia, 2 février, et La Part commune, le 9), un texte publié en 1888 dans Le Figaro par Octave Mirbeau. Dans ce manifeste en faveur de l’abstention, le journaliste et pamphlétaire ne s’attaque pas à l’idée de démocratie mais à sa pratique au sein de la République qui "abêtit l’électeur tout en lui demandant son aval". Autre manifeste, plus contemporain, pour l’abstention, No vote ! d’Antoine Buéno (Autrement, 22 février) fait entendre la voix discordante des tenants de l’abstention revendiquée comme "le meilleur acte protestataire possible". Un pamphlet préfacé par Michel Onfray. Pour replacer l’abstentionnisme dans l’évolution des pratiques électorales, on lira A voté : une histoire de l’élection, un essai de l’historien Laurent Le Gall (Anamosa, 9 février). Enfin, le sénateur (LR) Alain Houpert prépare une analyse de la montée de l’abstentionnisme en France qui devrait paraître aux éditions de Passy en cours d’année, Retrouvez le chemin des urnes !. Pauline Leduc

13.01 2017

Sur le même thème

Les dernières
actualités