Sur les 2963 Français a?ge?s de 15 ans et plus qui ont été interrogés, plusieurs tendances ressortent par rapport à l'étude "Pratiques culturelles" re?alise?e en 2018. La lecture de livres affiche un recul de 10 points pour atteindre 52 % contre 62 %. La lecture de bandes dessine?es et de mangas pre?sente, elle, une baisse de 2 points seulement par rapport à 2018. "Ne?anmoins, la diffe?rence de pe?riode de re?fe?rence des deux enque?tes ne permet pas d’affermir le constat", écrit l'étude. D'autres raisons sont avancées pour expliquer la baisse de la lecture. La première concerne un moindre acce?s aux livres en raison de la fermeture des librairies et des bibliothe?ques. La seconde hypothèse, avancée par plusieurs chercheurs, est celle d’une moindre disponibilite? mentale et psychologique en raison de la surcharge e?motionnelle et informationnelle ge?ne?re?e par la crise sanitaire.
Une réduction des inégalités sociales
Une re?duction des disparite?s sociales apparai?t dans l'étude du gouvernement. Les diplo?més de l’enseignement supe?rieur e?taient 2,1 fois plus nombreux que les non-diplo?me?s a? avoir lu au moins un livre au cours des douze derniers mois en 2018, ce rapport passe désormais à 1,5. De me?me alors que les cadres lisaient 2,1 fois plus que les ouvriers en 2018, le ratio n’est plus que de 1,7.
Du côté de la bande dessinée, les cadres, les 15-24 ans et les Parisiens connaissent une diminution de 12 a? 19 points. Par ailleurs, les 15-24 sont deux fois plus nombreux que les 60 ans et plus a? lire des bandes dessine?es, alors qu'ils l'étaient quatre fois plus.
Un plus grand intérêt pour l'écriture
L’e?criture de poe?sie ou de fiction a augmente? de 2 points pendant le confinement, retrouvant le niveau de 2008 (6 %). Cette progression concerne notamment les jeunes de 15-24 ans et de 25-39 ans. Les e?tudiants, les inde?pendants et les ouvriers affichent également une progression de 3 a? 8 points supple?mentaires. Des e?volutions similaires sont constate?es pour l’e?criture de journaux personnels ou intimes, qui concerne 7 % des individus. Au total, 10 % de la population de?clarent une e?criture personnelle à cette période.
Plus globalement, la pratique d'une activité culturelle a augmenté en moyenne de 2,5 points contre 1,8 en 2018. C'est la consommation audiovisuelle (films, se?ries jeux vidéos et vidéo en ligne), qui remporte largement le succès au sein des pratiques culturelles. A titre d'exemple, ce sont deux tiers de la population qui ont regardé une vidéo en ligne ou joué à des jeux vidéos contre la moitié de la population en 2018.
Ce rapport dénote avec l'étude parue hier et commandée par la Société française des intérêts des auteurs de l’écrit (Sofia), le Syndicat national de l’édition (SNE) et la Société des gens de lettres (SGDL) auprès de Médiamétrie, la lecture n'est pas en tête des activités selon le gouvernement. Dans cette étude, la lecture était davantage pratiquée et que la plupart des répondants lisaient plus ou autant qu'avant.