Dans un communiqué en date du 12 octobre, l'association du FIBD, qui prépare actuellement sa 43e édition, s'inquiète de cette diminution de ses subventions, même si cela ne reste pour l'instant qu'une hypothèse. Il a néanmoins été demandé aux responsables du festival "de justifier les raisons pour lesquelles la ville apporte son niveau de concours actuel à la manifestation", ainsi que de "formaliser des hypothèques sur les conséquences que la baisse des subventions pourraient avoir sur (...) l'organisation de l'événement".
Du côté de la mairie, on assure "que 50% de réduction budgétaire, ce n'est pas imaginable une seule seconde". "La ville n'a pas cherché à mettre de l'huile sur le feu et la BD conserve son statut particulier", affirme Samuel Cazenave, premier adjoint en charge de la culture, interrogé par le quotidien Sud Ouest. Toutefois, il n'écarte pas clairement les hypothèses de réduction de subventions, tout en confirmant que la ville cherchait à faire des économies, et "qu'une démarche globale d'auditions budgétaires de tous les partenaires culturels" était à l'ordre du jour.
Retombées financières
Delphine Groux, de l'association du FIBD, précise dans son communiqué "que le festival de la BD génère 4 millions d'euros de retombées financières sur le territoire et des dizaines de millions de retombées indirectes (médias, image de marque, développement économique)". Elle conclut : "une municipalité qui connaît les atouts de son territoire ne peut ignorer cela."
Le FIBD figure par ailleurs dans la liste des manifestations qui ne rémunèrent pas les interventions des auteurs. Or le CNL, qui verse jusqu'à présent 125 000 euros au festival, a annoncé qu'il n'examinerait plus en 2016 les demandes d'aides des salons qui ne rémunèrent pas les auteurs.