Le marché belge francophone a enregistré un recul en 2012

Le marché belge francophone a enregistré un recul en 2012

Les statistiques annuelles mettent en évidence une baisse de 1,5% de l'activité en 2012 par rapport à 2011. En euros constants, le recul est de -4,2%. Mais ces chiffres ne prennent pas en compte les ventes en ligne réalisées sur des sites étrangers.

Par Catherine Andreucci
avec ca Créé le 15.04.2015 à 19h12

Le marché du livre de langue française en Belgique a reculé de 1,5% en 2012 par rapport à 2011 et s'élève à 259,3 millions d'euros, révèlent les statistiques réalisées par l'Association des éditeurs belges (Adeb) pour le Service général des lettres et du livre, et présentées le 10 juin.

Mais en euros constants, la baisse est davantage marquée: en tenant compte de l'inflation (2,8% en 2012 en Belgique), le marché accuse un recul de 4,2%. La décrue se poursuit depuis cinq ans, car, en euros constants, le marché du livre en 2012 est inférieur de près de 15 points à son niveau de 2007.

Toutefois, comme le souligne l'Adeb, les statistiques ne prennent en compte que les ventes réalisées en Belgique. Or, note l'Adeb, si les achats des lecteurs belges auprès de sites Internet étrangers étaient comptabilisés, «la tendance serait, cette fois, assez nettement haussière, y compris en raisonnant en euros constants. En outre, les parts respectives des différents types d'ouvrages et, dans une certaine mesure, des différents canaux de commercialisation s'en trouveraient vraisemblablement profondément modifiées.» Selon une autre étude réalisée par l'institut Ipsos pour le Partenariat interprofessionnel du livre et de l'édition numérique (PILEn), un tiers de lecteurs belges achètent leurs livres sur un site de vente en ligne (voir notre article ).

Les statistiques telles qu'elles ont été établies par l'Adeb font apparaître des évolutions disparates selon les secteurs éditoriaux. Trois secteurs ont été particulièrement dynamiques en Belgique en 2012: la bande dessinée (+5,3%), les sciences humaines (+3,4%) et les dictionnaires et encyclopédies (+1,5%), ces deux derniers secteurs inversant même la tendance par rapport à 2011. En revanche, les autres secteurs sont à la peine: -11% pour la jeunesse, -5,5% pour le poche, -4,5% pour le scolaire et le parascolaire, -3,9% pour les livres scientifiques, techniques et médicaux, -2,5% pour la littérature générale et -0,7% pour le pratique.

Le panier moyen des clients, lui, est de 27,80 euros, en légère baisse de 1,1% par rapport à 2011. Mais le prix moyen des ouvrages achetés reste stable, à 12,60 euros.

Le marché belge francophone dépend toujours largement des ouvrages importés, essentiellement de France, qui représentent 71,7% de l'activité (+2,3% par rapport à 2011). 28,3% du marché est assuré par les éditeurs belges (-2%) qui, pour leur part, réalisent 61% de leur activité à l'export.

Les éditeurs belges sont majoritaires dans le secteur universitaire, le scolaire, les bandes dessinées et les libres juridiques.

Les statistiques du marché sont réalisées par l'Adeb, auprès des clubs de livres et des libraires, des principales maisons d'édition belges autodiffusées ou disposant de leur propre structure de diffusion-distribution, des principaux diffuseurs-distributeurs agissant pour le compte de tiers et des éditeurs français autodiffusés en Belgique.
15.04 2015

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