Cinq ans après sa création en 2017, Le Mois de l’imaginaire, « grande fête dédiée aux littératures de l’imaginaire » (science-fiction, fantasy et fantastique) attire un nombre croissant d’éditeurs. Pour son petit-déjeuner de rentrée organisé lundi 19 septembre à Paris, où elle a détaillé les actions qui émailleront le mois d’octobre, l’association pouvait compter sur trois nouveaux membres : Hugo Publishing, Rageot et Auzou.
Si Le Mois de l’imaginaire regroupe une large part ce que le petit monde de l’imaginaire francophone compte d’éditeurs spécialisés, les profils des nouveaux venus dénotent par leur caractère plus généraliste même si, en particulier chez Rageot et Auzou, l’imaginaire irrigue déjà largement leurs catalogues respectifs. « Nous publions 55 romans par an, de la première lecture au young adult, détaille Jennifer Rossi, responsable éditoriale romans jeunesse chez Auzou. Une bonne moitié de ces titres abordent les thématiques de l’imaginaire, qui sont en réalité très courantes dans les ouvrages jeunesse. » Auzou est particulièrement actif cette année et intensifie sa production d’imaginaire, n’hésitant pas à faire appel à des auteurs pour adultes reconnus : l’an prochain, il publiera notamment un space-opéra autour de la thématique des pirates de l’espace pour les 8/12 ans signé Aurélie Wellenstein.
De la même manière, c’est pour accompagner son développement dans l’imaginaire qu’Hugo Publishing a décidé de rejoindre Le Mois de l’imaginaire. L’éditeur a lancé en mars dernier la collection de fantasy « Stardust », à raison de cinq titres en 2022. Huit autres suivront en 2023. « Nous avions déjà une activité dans l’imaginaire, mais nous n’étions pas encore ancrés dans le genre, explique Dorothy Aubert, directrice de la collection « Stardust ». En rejoignant l’association, nous entendons nous positionner comme un acteur à part entière de cet univers avec les accointances qui sont les nôtres, entre romance et imaginaire. »
Hugo Publishing prévoit des évènements avec des libraires spécialisés et échange sur des partenariats possibles avec les autres éditeurs. Il s’est par exemple déjà engagé aux côtés du Livre de Poche pour le concours Fyctia Stardust organisé sur Fyctia, la plateforme de concours d'écriture lancée par Hugo Publishing. « Nous éditerons en grand format le gagnant de ce concours en partenariat avec Le Livre de Poche qui le reprendra en version poche », poursuit Dorothy Aubert.
En librairie comme sur Twitch
De manière plus classique, les objectifs du Mois de l’imaginaire sont simples : promouvoir l’imaginaire en librairie et dans les médias à travers diverses opérations commerciales, de rencontres et de dédicaces ou encore de mise à disposition de catalogues thématiques ou d’animations sur les réseaux sociaux. Le 18 octobre, un live Twitch sera par exemple organisé avec Corn8lius autour des illustrations et du bestiaire de l’imaginaire.
L’association s’est aussi rapprochée cette année du Comité SF des bibliothèques de Paris : « Nous avions jusqu’à présent beaucoup mis l’accent sur les masterclass pour libraires, indique Benjamine Cornuault, chef de produit chez J’ai Lu et membre historique de l’association. Les bibliothécaires sont eux aussi des relais importants via les recommandations qu’ils adressent au public. »
Enfin, les éditeurs s’appuieront sur les grands rendez-vous d’octobre pour faire entendre leur voix, en particulier aux Utopiales de Nantes, du 29 octobre au 1er novembre prochain, et dès fin septembre (les 24 et 25) aux Hypermondes de Bordeaux.