Membre des Académies américaines des Arts et des lettres et des Arts et des sciences, il a été l’un des grands poètes américain de la seconde moitié du XXe siècle. Les éditions Fanlac rappelle qu’il a aussi été « traducteur de Dante ou de Villon », mais aussi de Jean Follain, Pablo Neruda, Marivaux et La Rochefoucauld. « Ses vers, écrits dans un style non-ponctué, proche du langage parlé mais caractérisés par un grand lyrisme, ont influencé de nombreux poètes américains » écrit l’éditeur aquitain dans un communiqué.
Il a longtemps partagé sa vie entre les Etats-Unis, où il possède une palmeraie à Hawaï, The Merwin Conservancy, et le Haut-Quercy dans le sud-ouest de la France. « Nous avions pu le rencontrer grâce au traducteur et écrivain Luc de Goustine, et commencer l'aventure de la traduction de ses textes et de leur publication pour le faire découvrir au public francophone » expliquent les éditions Fanlac. La maison a publié La renarde (2004), Les fleurs de mai de Ventadour (2006), Les dernières vendanges de Merle (2010), L’appel du Causse (2013) et L’ombre de Sirius (2016).
Deux autres ouvrages ont été publiés en France : au Cheyne, Écrits au gré d’un accompagnement inachevé, traduit par Christophe Wall-Romana (2007) et aux éditions de la revue Conférence, Au Miroir de la montagne. Voyages au Mont Athos, traduit par Jean Markert et Pascal Riou, et illustré par les photographies d'Eric Dessert (2015).
Le poète a été distingué du Prix de traduction PEN pour Selected Translations 1948–1968 en 1969, du Pulitzer de la poésie pour The Carrier of Ladders en 1971, du Prix Tanning de poésie en 1993, du National Book Award pour Migration: New and Selected Poems en 2005, du Prix Pulitzer pour The Shadow of Sirius en 2009 et du Prix international de poésie Zbigniew-Herbert en 2013.
Le poète Edward Hirsch considère que William S. Merwin est « l’un des plus grands poètes de notre époque. Il est une présence spirituelle rare dans la vie et les lettres américaines, le Thoreau de notre époque » en référence au philosophe et poète Henry David Thoreau.
« Je pense qu’il existe une sorte d’espoir désespéré dans la poésie, parce que l’on veut vraiment, mais sans espoir, sauver le monde » confiait William S. Merwin. « On essaie de dire tout ce qui peut être dit sur les choses que nous aimons, pendant qu’il est encore temps. Je pense que c’est un rôle social, pas vous? ... Nous continuons d'exprimer notre colère et notre amour, et nous espérons, désespérément peut-être, que cela aura un effet ».