Le Quid pris dans le piège de la question arménienne

Le Quid pris dans le piège de la question arménienne

Il faudra attendre le 13 décembre pour savoir si le Quid 2003 avait tort dans sa façon de présenter le génocide arménien.

Par Vincy Thomas
avec vt Créé le 15.04.2015 à 21h52

Dans son édition 2003, le Quid présentait de la manière suivante le génocide arménien : « Transfert d'Arméniens vers les province méridionales de l'Empire ottoman (...) nombreux décès (épidémie, maladie) pendant le voyage ».

Accusé de ne pas remplir les « exigences attendues d'un ouvrage à vocation pédagogique qui se prévaut d'un souci d'exactitude et de neutralité », le Quid a pourtant parlé dans son édition de 1999 de « déportation des Arméniens », mettant en exergue des jugements comme « les Arméniens ont été incontestablement victimes d’un génocide » ou encore une Loi Turque de 1915 « favorisant l’extermination ».

Depuis 2003, l’encyclopédie la plus vendue de France a fait évoluer plus clairement ses propos. On pouvait lire précisément dans l'édition de 2006 : « Le gouvernement ottoman décida le 16 mai de transférer les Arméniens vers le sud (1 000 000 à 1 500 000 morts selon diverses estimations qui font aujourd’hui autorité, 300 000 morts selon la Turquie qui continue à contester sa responsabilité dans le génocide). Ces crimes sont reconnus comme génocide par les plus grandes institutions internationales et la loi française. » S’ensuit un paragraphe sur l’historique de l’accusation de génocide jusqu’à la promulgation de la loi en France.

Entre temps plusieurs associations ont intentée une action en justice contre le Quid. Mercredi 25 octobre, la 11e chambre de la cour d’appel de Paris a examiné l’appel de la société Quid contre sa condamnation prononcée par le TFI de Paris le 6 juillet 2005. Les maisons Robert Laffont et Quid avaient été condamnées à payer un euro de dommages et intérêts à chacune des associations.

Le jugement sera prononcé le 13 décembre prochain.

15.04 2015

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