Le groupe de Vincent Bolloré, qui avait donné jusqu’au 15 février aux candidats à la reprise d’Editis pour présenter leur offre, aurait fixé au 8 mars l’annonce de son choix, selon Le Figaro.
Cette date correspond au prochain Conseil de surveillance du groupe. Le quotidien laisse entendre que le repreneur pourrait détenir jusqu’à 49,9% d’Editis, et désigner ainsi la majorité de son conseil d’administration à l’issue de l’acquisition de cette part de capital.
Pas de surprise
Si la volonté de Vivendi de se séparer de sa filiale par le biais d’une distribution-cotation n’a pas changé, elle a évolué ces dernières semaines sur un détail qui a son importance. Selon Le Figaro, le groupe a précisé aux salariés qu’Editis serait coté sur le marché Euronext Growth et non Euronext Paris. La différence entre ces deux marchés réside notamment sur le seuil réglementaire pour déclencher une OPA, relevé de 30% du capital sur Euronext Paris à 50% du capital sur Euronext Growth.
Parmi les candidats énoncés par le quotidien, il n’y a pas de surprise. Daniel Kretinsky, dont le nom est apparu très vite après l’annonce de vente du groupe Editis, tient toujours la corde devant Mondadori, Reworld Media, Quebecor et Stéphane Courbit.
Toute opération de grande ampleur reste suspendue au feu vert des autorités européennes de la concurrence qui examinent jusqu'au 23 mai la prise de contrôle de Lagardère par Vivendi. La Commission sera particulièrement vigilante sur le profil du repreneur d’Editis afin que celui-ci ne crée pas de distorsion de concurrence au sein de l’édition française.