Il a publié huit romans et plusieurs nouvelles, disponible en France chez Liana Levi et traduits par Michelle Herpe-Voslinsky. Dans son œuvre, "L’ordre voulu par les Blancs, mais aussi conforté par la résignation des Noirs, est remis en cause. La mutation est en cours, porteuse de conflits et de drames. À la force du propos, Gaines ajoute un immense talent de plume alliant épure dans l’écriture et utilisation des ressorts classiques de la tragédie tout en conservant pour ses personnages la magie de la langue parlée" rappelle son éditrice français.
Alain Mabanckou lui a également rendu hommage sur twitter.
Repose en paix Ernest J. Gaines. Disparition de l'immense écrivain américain, témoin de notre condition in(humaine). Relisons son magistral "Dites-leur que je suis un homme" ou encore son "Autobiographie de Miss Jane Pittman" (chez Liana Levi) pic.twitter.com/xf8WYiBbWk
— Alain Mabanckou (@amabanckou) November 5, 2019
En 1971, paraît L'autobiographie de Miss Jane Pittman où il raconte la vie de Jane, afro-américaine qui échappa à une bande de sudistes, puis fut esclave dans une plantation avant de devenir une fervente adversaire de la ségrégation. Dans Une longue journée de novembre (suivi de Le ciel est gris), paru en 1993, Ti-Bonhomme un gamin né en Louisiane raconte sa vie familiale agitée dans les plantations de canne à sucre. Son livre Colère en Louisiane (1994) a été adapté au cinéma par Volker Schlöndorff.
Ses derniers romans publiés en France ont été Le nom du fils en 2013, écrit en 1978 et L'homme qui fouettait les enfants en 2016.
Il a remporté le grand prix de la critique américaine en 1994 pour Dites-leur que je suis un homme, réédité il y a quelques mois. En 2012, le président Barack Obama lui a décerné la Médaille nationale des arts. Il était Chevalier des arts et des lettres en France depuis 2000. Enfin, un prix littéraire porte son nom, organisé par une fondation de Baton Rouge, et récompensant une jeune talent afro-américain.