Le journaliste et romancier André Brincourt, ancien rédacteur en chef du Figaro littéraire et spécialiste d'André Malraux, est décédé mardi 22 mars à l'âge de 95 ans. "André Brincourt est décédé mardi à l'hôpital des suites d'une infection", a indiqué son neveu, Christian Brincourt, dans des propos rapportés par le Figaro.

Né à Neuilly-sur-Seine en novembre 1920, André Brincourt s'est engagé volontairement pour la durée de la Seconde Guerre mondiale dès 1939, alors qu'il n'est âgé que de 18 ans. Fait prisonnier en 1940, il s'évade et rejoint le mouvement "Combat" dans la région de Nice. Croix de guerre (1939-1945), il est également titulaire de la médaille de la Résistance. Il devient ensuite journaliste, et écrit des romans en parallèle.

Grand prix de l'Académie française et membre du jury du prix Renaudot

Grand prix de littérature de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre en 1999, André Brincourt est l'auteur d'une vingtaine d'ouvrages dont plusieurs consacrés à André Malraux qui fut également son ami. Egalement critique littéraire, André Brincourt a été membre du jury du prix Renaudot de 1984 à 2011.

Il est notamment l'auteur, chez Grasset, de Messagers de la nuit (1995), Mots de passe (2002), Tête-de-loup (2003) Lecture vagabonde (2004), Conquérants d'eux-mêmes (2006) et Insomnies (2007). Il a aussi été publié aux éditions La Table Ronde au début de sa carrière, et au Seuil, qui a réédité en numérique, en décembre 2015, son roman Le vert paradis, initialement paru en 1984.

Journaliste, il a effectué toute sa carrière au Figaro. Il a été notamment rédacteur en chef des pages culturelles du journal puis a dirigé le supplément le Figaro littéraire, et a animé longtemps la rubrique consacrée à la télévision.