Deux ans après la publication du livre
Colères, son auteur Lionel Duroy et son éditeur Robert Laffont seront devant les tribunaux, ce lundi 18 mars. Le fils de l'auteur, Raphaël, documentariste, demande 25 000 euros à l'éditeur et l'interdiction du livre dans lequel Lionel Duroy raconte ses relations complexes avec son fils, renommé David dans le livre. L'auteur lui prête notamment des problèmes de drogue, et reproduit un e-mail réel datant de mars 2010.
Dans ses livres, l'écrivain a l'habitude d'évoquer ses proches, comme sa femme, journaliste, qu'il appelle Hélène dans la fiction. Dans
Colères, son personnage est souvent mis scène. Mais cela ne la dérange plus, comme elle l'expliqué en 2011 à
L'Express dans un article daté du 2 juin: «
Contrairement à d'autres, je fais l'objet d'un regard bienveillant et amoureux. Le personnage d'Hélène me semble plus doux que ce que je suis en réalité.»
Elle avait alors poursuivi en expliquant que selon elle, l'auteur doit avoir une liberté de création: «
J'aime la littérature et, pour moi, la liberté du romancier ne se discute pas. Lionel me fait lire ses manuscrits, mais je ne souhaite pas intervenir. J'imagine qu'il peut y avoir un certain voyeurisme à mon égard de la part de connaissances. Avant ça me gênait, maintenant je m'en fiche.»
Ce procès intervient une semaine avant celui de Christine Angot, poursuivie par Elise Bidoit, un de ses personnages, qui l'accuse d'atteinte à la vie privée pour avoir fait d'elle un personnage de deux de ses romans (voir notre
actualité).