Adaptations

Les adaptations littéraires de la Mostra de Venise 2024

Capture d'écran de la bande annonce officielle de la série "M. Son of the Century" - Photo Sky TV

Les adaptations littéraires de la Mostra de Venise 2024

La 81ᵉ édition du festival vénitien, qui s’est ouverte mercredi 28 août et se poursuivra jusqu’au 7 septembre, met à l’honneur une riche palette d’adaptations littéraires.

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Par Élodie Carreira
Créé le 28.08.2024 à 12h40

En compétition

  • Campo di battaglia de Gianni Amelio (Italie). Librement adapté du roman La sfida de Carlo Patriarca, le film raconte l’expérience de Stefano et Giulio, deux amis d’enfance employés comme médecins militaires dans le même hôpital, pendant la Première Guerre mondiale. Déchirée par l’amour d’une même femme, leur amitié est également mise à l’épreuve lorsque l’un d’entre eux commence secrètement à aggraver l’état des blessés les plus graves pour leur épargner un retour au front et une mort certaine.

 

  • Leurs enfants après eux de Ludovic et Zoran Boukherma (France). Les deux frères se sont attelés à l’adaptation de l’œuvre de Nicolas Mathieu, récompensée du prix Goncourt en 2018. Publié par Actes Sud, Leurs enfants après eux s’est écoulé à près de 400 000 exemplaires (source GFK) depuis sa parution. Comme le roman, la production cinématographique raconte l’amour adolescent entre Anthony et Stéphanie, dans une vallée perdue de l’Est français, à l’été 1992. Un premier drame de la vie, et l’histoire d’une époque.

 

  • Jouer avec le feu de Delphine et Muriel Coulin (France). Adapté du roman Ce qu’il faut de nuit de Laurent Petitmangin (La Manufacture de livres, 2020), récipiendaire du prix Femina des lycéens, le film évoque le jeu imprévisible des trajectoires de vie. Pierre élève seul ses deux fils. Alors que Louis, le cadet, coche aisément les cases de la vie, Fus, l’aîné, part à la dérive. Fasciné par la violence et les rapports de force, il se rapproche de groupes d’extrême-droite, à l’opposé des valeurs de son père qui assiste, impuissant, à l’emprise des fréquentations de son fils.

 

  • Queer de Luca Guadagnino (Italie). Dans cette adaptation du roman éponyme, écrit par l’Américain William S. Burroughs, Lee écume les bars gays de la ville, jusqu’à ce qu’Allerton croise sa route. Le jeune homme éveille en lui un désir obsessionnel non partagé. Malgré leur relation complexe, les deux amis se lancent ensemble dans la quête d’une plante hallucinogène qui conférerait des dons télépathiques.

 

  • The Order de Justin Kurzel (États-Unis). Basé sur le livre The Silent Brotherhood de Kevin Flynn et Gary Gerhardt (1989), le thriller imaginé par Justin Kurzel évoque le groupe suprémaciste blanc The Order, actif aux États-Unis durant les années 1980.

 

  • Joker : Folie à deux de Todd Phillips (États-Unis). Produit par Warner Bros et Village Roadshow Pictures, avec la collaboration de DC Comics, ce thriller psychologique et musical américain fait suite à Joker (2019) du même réalisateur. S’il n’est pas une adaptation directe d’une des nombreuses bandes dessinées à mettre en lumière le « prince du crime », ce deuxième opus continue d’explorer les méandres de sa personnalité complexe.

 

  • I’m Still Here de Walter Salles (Brésil). Comme le livre qui l’a inspiré, Ainda Estou Aqui de Marcelo Rubens Paiva (2015), l’œuvre de grand écran revient sur le parcours du père de l’auteur et député brésilien, Rubens Paiva, disparu en 1971, pendant la dictature militaire.

 

  • Harvest d’Athina Rachel Tsangari (Royaume-Uni). Pour ce nouveau long-métrage, la réalisatrice d’origine grecque s’est basée sur l’ouvrage du même nom, né de la plume de Jim Crace et qui lui a valu, en 2013, sa nomination dans la liste du Man Booker Prize. L’ouvrage a d’ailleurs été traduit en français sous le titre Moisson (2014) aux éditions Rivages. Le film se déroule en Angleterre au Moyen Âge. Au cours d'une période de troubles économiques, les villageois locaux désignent trois étrangers comme boucs émissaire.

Films-documentaires

  • Why War ? d'Amos Gitaï (Israël). Le réalisateur israélien s’est largement imprégné de l’échange épistolaire entre Freud et Einstein en 1932, demandé, à l’époque, par la Commission internationale de coopération intellectuelle. Tout comme cette correspondance, qui fut publiée en France en 1933 sous la forme d’un opuscule, le réalisateur interroge les mécanismes à l’œuvre en temps de guerre. Notamment lorsque la violence de masse est mise au service de conflits religieux, de race ou de nationalité.

 

Séries

  • Disclaimer d’Alfonso Cuarón (États-Unis). Diffusée sur Apple TV+, la série est adaptée du roman Révélée de l’autrice américaine Renée Knight, publié en 2015 aux États-Unis comme en France, aux éditions Fleuve. Celle-ci suit, durant sept épisodes, Catherine Ravenscroft, journaliste reconnue et réputée pour révéler au grand jour les transgressions et méfaits des autres. Mais lorsque celle-ci reçoit par courrier le roman d’un auteur inconnu, elle réalise avec horreur qu’elle a inspiré le personnage principal d’une histoire qui expose ses secrets les plus sombres.

 

  • M. Son of the Century de Joe Wright. Série historique adaptée du premier tome (et best-seller récompensé du prix Strega) d’une tétralogie débutée par l’Italien Antonio Scurati en 2018, M. Son of the Century raconte l’ascension du dictateur italien Benito Mussolini. La série se concentre sur les débuts de la carrière politique du dictateur italien, dans les années 1920.

 

Section Orrizonti

  • Familia de Francesco Costabile (Italie). Basé sur l’autobiographie Non sarà sempre così de Luigi Celeste, le film retrace le parcours de ce jeune homme violenté par son père, un délinquant qui multiplie les allers-retours en prison et déverse ses frustrations et ses obsessions sur sa femme. Pour sauver sa famille d’une nouvelle attaque paranoïaque de son père et mettre un terme à ces cycles de violence, Luigi, qui a trouvé refuge auprès d’une meute de skinheads, décide de tuer son père.

 

  • L’Attachement de Carine Tardieu (France). Sandra, une quinquagénaire farouchement indépendante, partage soudainement et malgré elle l’intimité de son voisin de palier et de ses deux enfants. Contre toute attente, elle s’attache peu à peu à cette famille d’adoption. Mais qui est-elle pour eux ? Qui sont-ils pour elle ? Le film est inspiré du roman L’intimité d’Alice Ferney (Actes Sud, 2020).

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