Les rendez-vous de l'Histoire, le "grand salon du livre d'histoire", prévu à Blois du 6 au 10 octobre, a dévoilé les neuf lauréats de son édition 2021, qui a pour thème "Le Travail". La journaliste, grand reporter et auteur Florence Aubenas, Prix Joseph Kessel 2010 pour Le Quai de Ouistreham (l'Olivier) sera la présidente de la manifestation littéraire.
Le Grand Prix du Rendez-vous de l'Histoire revient à Ludovic Tourne?s pour Américanisation : une histoire mondiale (XVIIIe-XXIe siècle) (Fayard). Professeur d’histoire internationale à l'université de Genève, l'auteur dresse un panorama historique du phénomène protéiforme de l'américanisation, de la diffusion du jazz au cinéma hollywoodien en passant par l'internationalisation du fordisme et le messianisme démocratique. Ludovic Tourne?s décrypte les vecteurs de ce processus culturel, économique, symbolique et diplomatique.
Le prix Augustin Thierry, qui récompense les travaux d’un historien ou d’une historienne en histoire contemporaine, est décerné à Produire la guerre, produire le genre : des Françaises au travail dans l'Allemagne nationale-socialiste (1940-1945) de Camille Fauroux, paru aux éditions de l’EHESS. L'auteure s'intéresse aux conditions de vie des ouvrières françaises parties à Berlin et examine les dynamiques transnationales de fabrication du genre ainsi que les bouleversements de la maternité et du couple.
Le Prix Anthony Rowley - Histoire et gastronomie revient à Histoire de l’alimentation. De la préhistoire à nos jours, ouvrage dirigé par Florent Quellier publié aux éditions Belin dans la collection "Références". Il s'agit d'n panorama historique qui met en lumière la centralité de la nourriture dans les sociétés humaines et la diversité des façons de s'alimenter au sein des différentes cultures au fil du temps.
Le 18e prix du Château de Chaverny de la BD historique distingue Jujitsuffragettes : Les Amazones de Londres de Cle?ment Xavier, Lisa Lugrin et Albertine Ralenti, paru chez Delcourt dans la collection "Coup de Te?te". L'ouvrage retrace la vie d'Edith Garrud, considérée comme la première formatrice d'autodéfense féministe. Face à la violence subie par les suffragettes lors des manifestations, elle forme au jujitsu les gardes du corps d'Emmeline Pankhurst, surnommées les Amazones.
Le prix du roman historique est attribué à Ady, soleil noir de Gisèle Pineau, chez Philippe Rey. L'auteure retrace l'histoire d'amour entre la mannequin et danseuse Adrienne Fidelin avec l'artiste américain Man Ray, de 25 ans son aîné, entre 1936 et 1940, année où Man Ray doit retourner à New York, fuyant la Seconde Guerre mondiale en Europe.
Le prix du Noir de l'Histoire sacre le roman Frakas, de Thomas Cantaloube (Gallimard). Dans ce récit, Luc Blanchard enquête sur l'assassinat d'un leader de l'Union des peuples du Cameroun, probablement l'oeuvre d'un groupuscule. Après avoir reçu des menaces, il se rend à Yaoundé et retrouve Antoine Lucchesi à la recherche de son ami Alphonse qui appartient à l'UPC dont les membres sont emprisonnés arbitrairement.
Le prix lycéen du livre d’histoire récompense Sans ciel ni terre : paroles orphelines du génocide des Tutsi (1994-2006) d'Hélène Dumas (La Découverte).
Enfin, le prix du Roman historique Jeunesse consacre trois lauréats. Dans la sélection CM2/6e, Régis Delpeuch est célébré pour son roman jeunesse L’enfant d’Oradour (Scrineo). Du côté de la sélection 5e/4e, Sophie Humann est distinguée pour Berlin, 1989 : un mur s'écroule : journal d'Anita, août-novembre (Gallimard Jeunesse). Et dans la sélection 3e/2nde, Frédéric Couderc remporte le prix pour Je n’ai pas trahi (Pocket jeunesse).