Cette année, les discussions ont fait la part belle à l’importance des échanges interprofessionnels. Jacques Bernard (Le Forum à Fremantle, Australie) a ainsi évoqué un séminaire organisé pour les libraires francophones d’Asie à Taipei en février et relevé qu’à cette occasion des discussions avec les responsables de droits éditoriaux ont pour la première fois permis d’ouvrir une réflexion sur des synergies possibles entre les deux métiers.
Par ailleurs, Pierre Myszkowski (chargé des échanges professionnels au Bureau international de l’édition française) a présenté un autre type d’opération intitulé "séminaire de formation" et organisé autour de stages dans des librairies françaises. Proposés depuis 2010, ces séminaires de trois semaines, aidés par des bourses du CNL, permettent de faire venir en France des libraires francophones basés dans des pays non francophones et de leur proposer un stage chez un professionnel de l'Hexagone. Si la formule est intéressante, elle semble aujourd’hui nécessiter des évolutions. Karine Henry (Comme un roman à Paris) a évoqué l’intérêt qu’il y aurait, pour créer une dynamique pérenne, à inverser les rôles de temps à autre. Autrement dit, que les libraires français se rendent chez leurs confrères à l’étranger.
La matinée a été l’occasion pour Olivier Aristide, directeur général de La Centrale de l’édition, de présenter les statistiques douanières du livre en 2014. Et pour le CNL de remettre en avant Francelivre.org, le portail international du livre français lancé en octobre 2011, conçu comme un centre de ressources et d’informations auquel Livres Hebdo participe. Par ailleurs, Philippe Goffe (Graffiti à Waterloo en Belgique) a évoqué l’enjeu du numérique en présentant le tout jeune portail belge Librel.be. Il en a profité pour expliquer de manière très claire et très pédagogique quels sont les différents acteurs de cette nouvelle chaine du livre.
Vincent Monadé, président du CNL, et Geneviève Brisac, auteur et éditeur, sont venus remettre l’insigne de chevalier des Arts et Lettres à Georges Saïd, libraire à Alep en Syrie. Une séquence particulièrement émouvante au cours de laquelle le courage et le travail de Georges Saïd ont été largement salués, comme en ont témoigné les applaudissements très soutenus qui ont clôturé cette matinée.