Sous forme d'un cortège emmené par une fanfare, l'inauguration, mercredi 18 novembre, du 38^e Salon du livre de Montréal, organisé jusqu'au 23 novembre Place Bonaventure, a fait ressortir l'aménagement pour la première fois, à l'entrée principale de la manifestation, d'une "Maison des libraires" créée par l'Association des libraires du Québec (ALQ).

Première étape du cortège inaugural du salon, qui attend quelque 120 000 visiteurs sur cinq jours, ce nouvel espace constitue "un moyen de promotion des libraires indépendants du Québec", explique Katherine Fafard, directrice de l'association qui regroupe près de 125 librairies. Il comprend à la fois un comptoir d'information et un espace d'animation permettant aux libraires de mettre en avant leur rôle culturel et de conseil à travers des rencontres avec des auteurs.

L'installation de la Maison des libraires intervient alors que l'ALQ vient de relancer la campagne de promotion de la lecture, du livre et des libraires, "Lire vous transporte", qu'elle avait déjà menée l'an dernier avec le métro de Montréal et qui permet aux usagers du métro de télécharger des extraits de livres, voir d'en acheter.

La présence de la librairie indépendante au Salon du livre s'illustre aussi avec l'espace numérique dans lequel le groupement des Librairies indépendantes du Québec (Liq) présente sa plateforme de vente numérique et son dispositif de prêt numérique en bibliothèque, au côté des bibliothèques de Montréal et de la Bibliothèque nationale du Québec.

Le cortège d'ouverture du salon a également fait une station devant le stand de l'opération "Livres comme l'air", qui rend pour la 16^e année consécutive "hommage aux écrivains et aux écrivaines injustement emprisonnés ou harcelés à travers le monde", à l'initiative d'Amnistie internationale Canada francophone, du Centre québécois du P.E.N. international et de l'Union des écrivaines et des écrivains québécois (Uneq).

Dans son discours inaugural, Gilda Routy, présidente du Salon du livre de Montréal, qu'elle a défini comme "une expérience unique et post-moderne" qui vient "déclasser le numérique", a rendu hommage aux victimes des massacres du vendredi 13 novembre à Paris, et singulièrement à Lola Salines, tuée au Bataclan. Avant d'intégrer les éditions Gründ, la jeune éditrice de 29 ans avait effectué à Montréal un stage de neuf mois aux éditions de L'Homme.